Quand Eole s’invite et te gâche la sortie

Je n’avais pas spécialement prévu de faire du vélo aujourd’hui mais nous avons du monde à diner ce soir et Marie fait tellement de bruit quand elle est en cuisine qu’il m’aurait été impossible de faire quoi que ce soit qui demande un peu de concentration. Il fait (presque) beau mais le thermomètre a drôlement chuté et j’hésite à partir en manches courtes et cuissard. Je reste finalement en court en bas mais il faut au moins une couche de plus en haut.

Je me laisse donc diriger à l’instinct en me disant que je vais peut-être trouver un peu de boue en raison des récents épisodes pluvieux, donc le Lac de St-Caprais et les berges de l’Hers me semblent être le compromis idéal pour tâter le terrain et voir ce qu’il en est vraiment. Je trouve bien quelques ornières et de rares flaques qui n’ont pas eu le temps de sécher à l’ombre mais dans l’ensemble, c’est largement praticable donc je décide de poursuivre par l’aérodrome de Toulouse-Lasbordes et continuer sur un magnifique chemin blanc jamais emprunté jusque là. Si j’avais préparé une trace avant de partir, j’aurais certainement continué tout droit au lieu de poursuivre le chemin principal qui revient malheureusement au point de départ de la boucle mais je retiens quand même cette variante car en écrivant ces lignes et en analysant l’itinéraire de ma sortie, je vois des choses intéressantes qui méritent d’être explorées. Au passage, je dépasse un couple qui se promène et je remarque à peine leur chien qui me paraissait totalement inoffensif mais ce dernier se met à me courser sur une bonne centaine de mètres en montrant les crocs.

Je décide alors d’aller chercher les berges de la Saune pour bifurquer en direction de Cayras. J’adore ce coin et j’y passe assez régulièrement depuis que la reconnaissance de l’une des cinq traces du Grand Tour de Toulouse 2024 me l’a fait découvrir. J’y ai récemment emmené Marie en VAE et on avait fait une belle sortie sur les chemins du Sicoval. C’est d’ailleurs un peu l’idée qui a germé au fil des kilomètres : prendre le chemin blanc le long du parcours sportif de la Marcaissonne, passer entre St-Orens de Gameville et Lauzerville et rejoindre Auzielle par la piste cyclable et le Bois de Thomas. Finalement, au lieu de virer à gauche pour rejoindre Odars, je décide de prendre à droite en pensant tomber sur Belberaud car les chemins du Sicoval sont très exposés au vent, c’est d’ailleurs pour cette raison qu’ils sèchent plus rapidement que les autres. Mais aujourd’hui, Eole souffle vraiment fort et en rafales et je me dis alors que ce ne serait pas une bonne idée de poursuivre dans cette direction car il faudra revenir et ça risque d’être vraiment difficile. Si au moins j’étais accompagné par cette grande tige d’Alain(*), je pourrais m’abriter derrière lui !

En entrant dans Labège, j’hésite à aller chercher le Canal du Midi pour rentrer par Ramonville-Ste-Agne mais je me ravise et décide finalement de revenir sur St-Orens de Gameville et Cayras en franchissant successivement deux jolies petites bosses. C’est du bitume mais les routes ne sont pas trop encombrées et au moins, il y aura un peu de D+ à la fin de la sortie.

Je retrouve ensuite les bords de la Saune et reviens sur l’aérodrome de Lasbordes, survolé à plusieurs reprises par des petits avions car le ciel est relativement dégagé. Cette fois, je ne rentre par par les berges de l’Hers la piste cyclable jusqu’à Balma puis celle derrière la Direction Générale de l’Aviation jusqu’à Balma-Gramont et enfin le Chemin de Gabardie jusqu’au Lac de St-Caprais.

Pas de chance pour un vendredi 13 : le vent m’aura vraiment mis la misère sur cette sortie que j’espérais vraiment un peu plus longue et plus pentue !

(*) Ca, c’est pour avoir trouvé mon dernier reportage moins intéressant que les autres, mon pote ! Chose promise, chose due et je sais que tu liras ces lignes car tu es de loin, l’un de mes plus fidèles lecteurs.