Ca faisait un bail que je n’avais plus roulé avec Christian : notre dernière (et unique) sortie remonte à l’été 2023, quand Luce et lui nous ont invités à passer quelques jours dans leur mobile home, au pied du Massif des Albères.
Avant-hier soir, Marie les avait invité à diner à la maison en compagnie d’autres ami(e)s : Brigitte, Mathieu, Corinne et Daniel. En parlant de vélo, Christian m’a confié qu’il était victime d’une crevaison à l’arrière et qu’il ne savait pas comment la réparer alors je me suis proposé de passer chez lui pour le dépanner et en même temps, lui montrer comment procéder. Je ne me souviens plus très bien mais c’est sans doute à ce moment là que nous avons évoqué la possibilité de rouler ensemble le lendemain, la météo étant de surcroit annoncée comme étant très favorable. Et effectivement, le soleil était au rendez-vous ce matin, par contre les températures sont toujours relativement basses pour la saison car habituellement, il fait bien plus chaud dans le sud-ouest à cette époque là.
Marie s’est jointe à nous comme je l’imaginais, mais du coup, nous sommes partis bien trop tard pour faire une boucle un peu plus longue donc j’ai proposé de refaire sensiblement le même circuit que celui que j’avais effectué en VTT musculaire deux jours auparavant, avec quelques petites improvisations en cours de route car je me doutais bien que Christian ne connaissait pas du tout ce coin.
Marie aime bien le off-road et ne redoute absolument pas de grimper, par contre elle apprécie beaucoup moins quand ça tabasse. Malheureusement, les berges de l’Hers ne correspondent pas à ses préférences car le sol est argileux et malgré les récentes pluies, il est tellement sec qu’il n’absorbe plus l’eau. La température étant trop basse, la petite rosée ne s’est toujours pas évaporée au moment de notre passage donc les ornières étaient assez glissantes et il nous a fallu rester très vigilants.
Une fois passé l’aérodrome de Toulouse-Lasbordes, le chemin est beaucoup moins chaotique car nous avons emprunté les berges de la Saune jusqu’à la hauteur de Cayras par le chemin rural de la Bourdette. Marie et moi y sommes déjà passés plusieurs fois mais ça reste toujours l’un de mes passages préférés dans ce secteur : il est très caillouteux et suffisamment pentu pour exiger un minimum de technique afin de passer cette bosse sans poser pied à terre. C’est vrai qu’en VAE, la fée électricité rend tout de même la chose plus facile.
Comme d’habitude, nous empruntons ensuite le magnifique chemin blanc du parcours sportif de la Marcaissonne en longeant le nord de St-Orens-de-Gameville mais pour varier les plaisirs, je décide d’improviser un peu en tirant tout droit et de grimper jusqu’à Lauzerville par un joli petit chemin dont la pente est souvent à deux chiffres. Tandis que Christian me dépasse en vantant les performances de son moteur Bosch débridé, Marie me fait remarquer les très nombreux buissons d’églantines qui bordent le chemin : il est évident qu’elle va me demander d’y revenir prochainement pour une cueillette. Chez nous en Alsace, tout le sait mais ici, dans le sud-ouest, très peu de gens savent qu’on fait d’excellentes confitures avec les églantines et dans ce domaine, Marie est une experte, croyez en un incorrigible gourmand !
J’ai vite fait de rattraper Christian et de calmer ses ardeurs en lui rappelant que nous sommes partis pour faire un tour de VAE, pas de mobylette et qu’en grimpant les côtes en mode Boost, la puissance maximale, je pensais qu’il allait finir la balade en poussant. La descente vers le bas d’Auzielle est presque aussi raide mais sur le bitume, on peut lâcher les freins avant de remonter au centre du village. J’aurais volontiers continué en direction d’Odars car, là aussi, il y a de très belles choses à faire. Malheureusement, le temps passe, le niveau des batteries baisse et il faut désormais songer à rentrer. Pour éviter la route, j’emprunte cette fois une petite partie des chemins du Sicoval en promettant à Christian d’y revenir prochainement, quand on aura un peu plus de temps. De toutes manières, il commence à avoir mal aux fesses et même s’il apprécie la sortie, j’imagine qu’il lui tarde aussi de rentrer. Nous prenons donc au plus court en passant sous Lauzerville afin de rattraper le même chemin blanc qu’à l’aller et en prolongeant cette fois jusqu’au Parc Catala pour retrouver l’aérodrome de Lasbordes, puis la piste cyclable de Balma et enfin le chemin de Gabardie pour rentrer par le Lac de St-Caprais.
Au tour de Marie de me montrer dans la dernière bosse que son moteur Bosch, qui développe un couple de 85 Nm, est bien plus puissant que mon moteur Shimano qui n’en développe que 60 (et c’est volontaire, car je voulais un VAE qui conserve un caractère sportif…). Comme d’habitude, je la laisse partir devant, c’est son petit plaisir.
2 commentaires
Alain
Ah c’est bien tu as trouvé une autre tête à chambrer 🤣🤣
Jack
Je ratisse large et avec Cri Cri D en Amour, c’est presque érigé en sport national. Mais j’en garde un peu sous le pied pour toi, ne t’inquiètes pas.
La bise, mon pote et à mercredi.