Quand la température flirte avec les 40° et qu’il n’y a pas un souffle d’air frais, le mieux c’est de baisser les stores et de regarder l’arrivée du Tour de France à la TV, confortablement installé sur son canapé préféré. Puis quand Tadej Pogačar a fini de mettre un vent à tout le monde dans la montée d’Isola 2000, tu te dis que c’est maintenant à ton tour d’aller transpirer un peu… mais avec modération.
Par cette canicule, la bonne formule c’est, soit de partir de très bonne heure le matin, soit d’attendre le début de soirée en misant sur une sortie relativement courte. Et comme il fait trop chaud pour bien dormir la nuit, j’ai opté pour la deuxième option. Après 17h00, l’air devient plus respirable à condition d’aller chercher des pistes ou des sentiers plus ou moins abrités. Avec un peu de vitesse, l’illusion est presque parfaite et pour rester sur des distances raisonnables, j’ai rechargé la trace du 56K du Grand Tour de Toulouse que j’avais reconnu pour Thierry au printemps, avec des conditions météo bien différentes.
La tête un peu dans les nuages et surtout pace que j’ai l’habitude de prendre directement vers Mondouzil, j’ai machinalement tourné à droite à la sortie du Parc de Malpas, à Montrabé. J’ai ainsi loupé le sympathique passage de la Rivière Longue et la non moins sympathique montée vers St-Martial par le Chemin de Ferrère. Qu’à cela ne tienne, je rejoins facilement la trace originale par la piste cyclable pour plonger dans la vertigineuse descente vers Pin-Balma par le Chemin de l’Huilerie. Assez peu d’ombre jusqu’à présent mais ça reste très supportable. Les passage dans les sous-bois m’offrent le premier abri du soleil. Il est de toute beauté, un peu technique et surtout, cette fois il est parfaitement sec donc praticable, malgré une végétation relativement dense, ce qui n’était pas vraiment le cas au mois de mai, lorsque je l’ai emprunté pour la toute première fois.
La sortie par la route de Laganne en direction d’Aufrery est un peu compliqué une pente qui dépasse 12% sur les 200 premiers mètres et dure sur près de 2 kms. Ensuite, j’emprunte une piste cyclable en léger faux-plat descendant en direction de Flourens pour atteindre la petite pépite du parcours, la Balade du Grand Port de Mer. Contrairement à ce que pourrait évoquer le si joli nom de ce passage, il n’y a ni mer, ni port et quant à la balade, j’y avais connu l’enfer en mai dernier car le chemin est très technique et le sol est jonché d’obstacles. Je ne compte pas les fois où j’ai dû descendre de vélo pour passer par-dessus ou par-dessous la dizaine de troncs d’arbres couchés en travers de la piste. Pour corser un peu le tout, on se fait littéralement dévorer par les moustiques dès qu’on s’arrête car un petit ruisseau coule (…enfin, c’est un bien grand mot puisqu’il est presque à sec) à proximité. Par bonheur, cette fois-ci, l’étroit chemin qui serpente au milieu de la végétation est presque sec et je ne glisse pas. Par contre, je ne compte plus le nombre de fois ou je manque de me faire assommer en percutant une branche, aveuglé par les passages de l’ombre à la lumière et vice-versa. Mon casque me sauve une nouvelle fois la vie à deux ou trois reprises et voilà qui me dissuade définitivement de faire connaître l’endroit à Marie. Pour le reste, c’est sublime : du VTT comme on aime et cette fois, je suis bien aidé par l’assistance électrique de mon BMC.
Je me suis un peu égaré en sortant des bois au nord de Quint-Fonsegrives mais je m’en suis rapidement rendu compte et j’ai facilement retrouvé le chemin de Rebude, celui des Arnis, celui de Nollet puis les berges de la Saune avant de monter vers Lauzerville et de prendre un magnifique chemin blanc en direction d’Odars. Décidément, je ne quitte plus ce secteur depuis quelques jours !
Le retour s’effectue par les mêmes sentiers du SICOVAL que nous avons emprunté l’avant-veille, Marie et moi. Mais plutôt que de continuer sur la piste cyclable entre Auzielle et St-Orens de Gameville, je me suis rappelé d’un petit single track qui passe par le skatepark de la ville et qui rejoint les berges de la Saune par un magnifique chemin blanc. C’est là que je décide de quitter la trace originale pour ne pas rentrer trop tard en tirant tout droit vers Balma-Gramont et le Lac de St-Caprais.
Pour finir en beauté, un petit plouf dans la piscine s’imposait : c’est bon pour faire redescendre la température du corps et détendre un peu les muscles. Elle n’est pas belle, la vie ?