Partir courir en plein cagnard, ça ne me posait aucun problème il y a quelques années, bien au contraire… mais ça, c’était avant ! J’ai dû arrêter la course à pieds à cause d’articulations en délicatesse et depuis, je me suis remis au vélo, à commencer par le VTT. Entre temps, j’ai pris un peu de bouteille, dans tous les sens du terme, car la transition n’était vraiment pas évidente et petit à petit, j’ai augmenté la densité et la durée de mes sorties et j’ai aussi varié les plaisirs avec d’autres pratiques : le cyclisme sur route, le VAE et le gravel.
Aujourd’hui, je suis parti pour un circuit de 100 kilomètres avec l’idée de repasser par la plupart de mes spots préférés, plus quelques autres par lesquels je ne me suis plus aventuré depuis longtemps. Pour la plupart, je les ai découvert en compagnie de mon ami Thierry, mais pas uniquement.
Habituellement, cette distance ne me pose plus trop de problèmes depuis longtemps et c’est même ce genre de sortie qui m’attire et me motive le plus. Mais je dois reconnaître qu’avec l’âge, les grosses chaleurs me réussissent de moins en moins bien. Un autre paramètre dont j’aurais davantage dû tenir compte, c’est qu’un gros orage a copieusement arrosé la région l’avant-veille. Si les terres exposées au soleil et au vent avaient largement eu le temps de sécher, ce n’était absolument pas les cas sur les nombreux passages en forêt où les rayons de soleil ne pénètrent pas ou trop peu. Je l’ai appris à mes dépens.
Les premiers kilomètres se sont passés sans problème, sur des segments dont je connais maintenant le moindre détail : chemin blanc jusqu’au Parc de Malpas, La Rivière Longue jusqu’à Beaupuy, la montée vers Mondouzil par le Chemin de Ferrère, le Chemin de l’Huilerie jusqu’à Pin-Balma, la traversée du sous-bois par un magnifique single track, l’une des deux pépites du parcours du 56K du Grand Tour de Toulouse que je ne me lasse pas de refaire depuis que la trace de Thierry m’a révélé son existence. Nous avons d’ailleurs fait une bonne partie de ce début de parcours avec Julien, Alphonse et Serge, très récemment. Mais cette fois, au lieu de prendre à droite pour passer par Saint-Jean de Laganne, j’ai tiré tout droit par la route de Toulouse en direction de Mons.
En traçant mon itinéraire sur OpenRunner, je ne me suis pas rendu compte que je passais par un segment que Thierry m’avait fait connaître il y a un bon moment déjà. Je n’y étais jamais retourné depuis mais je l’ai immédiatement reconnu à son entrée assez atypique dans les sous-bois. J’en avais gardé un souvenir assez précis car il est vraiment très technique, étroit et sinueux. Il ne doit pas être très fréquenté par les randonneurs car il est peu entretenu et les ronces griffent les avant-bras. Il y a aussi de nombreux obstacles naturels tels que des gros cailloux, des branches, des trous d’eau : certains passages se font donc au ralenti car le sol est très glissant de surcroît. A la croisée de deux chemins, je prends la mauvaise direction mais c’est tellement exaltant que je décide de poursuivre en me disant que je retrouverai rapidement la trace et là, je traverse des endroits improbables et totalement inédits avant de rejoindre Mons. C’est pentu et plutôt engagé, donc je m’épuise assez vite par cette chaleur suffocante. Par ailleurs, une nuée d’insectes volants m’accompagnent et tournoient autour de ma tête depuis que je suis entré dans les bois : je me rappelle qu’on évoquait le sujet il y a quelques jours en discutant sur WhatsApp avec Philippe D., mon ami alsacien. J’ai également une petite pensée pour mon ami Julien qui, lui aussi, doit bien souffrir sur les routes du BikingMan Aura 2024.
Je retrouve ensuite ma trace originale qui me ramène dans d’autres sous-bois bien connus et qui fait le tour du petit étang au sud-est de Mons, par le Chemin du Moulin. Sans surprise, la partie ombragée est encore une fois très grasse et je dois pousser mon VTT pour traverser quelques flaques boueuses bien profondes. Descente vertigineuse avec des passages à 15% pour traverser le Chemin de la Mouyssaguèse et ensuite remonter de l’autre côté de la vallée par l’Impasse d’En Batut, une pente caillouteuse à plus de 11% pour rejoindre les abords du magnifique Lac de Flourens.
Je me trompe une nouvelle fois d’itinéraire et j’en fais le tour à contre-sens de la trace prévue : les reflets du soleil sur l’écran tactile de mon GPS et les traces de doigts sur le verre le rendent quasiment illisible et la fatigue commence vraiment à se faire ressentir après cette première partie bien engagée. Je n’ai plus de jambes, j’ai déjà un début de migraine, je transpire énormément et je bois bien plus que d’habitude même si je ne manque pas d’eau. Je réalise soudain que je vais avoir bien du mal à enchaîner avec la suite du parcours. En quelques minutes, je passe de l’état de cycliste motivé à celui de légume et je renonce à continuer. Je décide donc de rentrer par la Route de Clairac, un joli petit mur entre 7 et 11%. Dans mon état de fatigue, je n’ai pas osé prendre le petit chemin sur ma gauche car je ne savais pas trop où il menait : cela m’aurait évité ce petit détour pentu car après coup, je m’aperçois que le chemin suivant est dans son prolongement, mais c’est toujours bon à savoir pour la prochaine fois et cela m’évitera aussi d’escalader la côte d’Aufrery sur une route généralement très passante.
Je ne suis pas encore au bout de ma peine car je me trompe encore de route à l’entrée de Montrabé et je pénètre dans un quartier dont toutes les routes sont des impasses (non signalées). Après en avoir fait deux fois le tour, je retrouve enfin le chemin de Mireille qui, lui aussi grimpe à plus de 10% jusqu’au château d’eau. Il faut dire que je passe très rarement par ici mais maintenant, je n’ai plus besoin de GPS pour savoir où je suis car je retrouve rapidement le Parc de Malpas par lequel cette sortie a commencé et se termine. Une sortie à oublier très vite, on reprendra la trace quand il fera un peu moins chaud et que les chemins seront secs !
2 commentaires
Malinovsky Alain
En effet avec ces chaleurs et notre âge les efforts deviennent difficiles. Pour ma part le footing d’hier soir a été aussi ecourté presque de moitié par rapport à l’objectif initial et les perfos n’ont pas été bonnes. Chaleurs et retour de sport aprés covid ne font pas bon ménage. A bientôt, la bise, Alain
Jack
Je suis passé par là il y a quelques semaines, ça va revenir tout doucement… mais sûrement ! Vas y tranquille 🙂