Voilà un petit moment que je n’avais plus roulé avec l’AVH. En cause, la préparation de la Race Across Paris, la course en elle-même et de nombreuses sorties annulées pour cause de mauvais temps. C’est à peine si j’ai réussi à caser quelques autres sorties tant il a plu ces dernières semaines.
Aujourd’hui, c’est donc avec grand plaisir que j’ai retrouvé mon ami Albert, avec qui j’avais déjà piloté un tandem au mois de mars. Pas mal d’eau a coulé sous les ponts entre temps, si bien que nous avons eu matière à papoter. Certains sujets que nous avions déjà abordé lors de notre première sortie sont revenus sur le tapis, en partie parce que, même si je prétends avoir une assez bonne mémoire, j’ai vu tellement de monde depuis que j’ai maintenant tendance à mélanger le vécu des uns et des autres. Avec Albert, comme presque avec tout le monde, il n’y a pas de sujets tabous et nous échangeons librement à propos de nos vies respectives. C’est ainsi qu’il m’a raconté comment il a perdu la vue durant la guerre d’Algérie et justement, il revient d’Oran où il est allé passer quelques temps en vacances. « Je n’y ai pas retrouvé mes yeux« , me disait-il avec un humour déconcertant.
Ce qui m’impressionne le plus chez lui, ce sont sa vigueur et sa force physique : nous avons envoyé des watts tout au long des quelques 40 kilomètres du parcours entre Toulouse et Montgiscard et s’il ne tenait qu’à nous deux, nous aurions volontiers continué à suivre le Canal du Midi jusqu’au Seuil de Naurouze, voire même plus loin. Je rappelle que ce jeune homme a 87 ans révolus et je me mets à rêver en pensant que j’ai peut-être encore, moi aussi, quelques 20 belles années de pratique cycliste devant moi.
A noter que mon GPS TwoNav Cross a encore fait des siennes et certaines données capturées sont complètement loufoques comme le lieu de départ et d’arrivée (je suis bien parti de Saint-Jean et revenu au même endroit et non pas de Toulouse) et la vitesse max ne correspond absolument pas à la réalité car nous avons sûrement dépassé les 30 km/h sur de longs passages. Mais tout cela est tellement peu important : le soleil était bien réel, lui !… Pas pour longtemps car les prévisions ne sont pas très bonnes et il pourrait se remettre à pleuvoir en soirée.
Demain matin, on remet le couvert, cette fois avec Sophie et nous serons accompagnés par Alain qui suit (ou précède) notre tandem en VAE jusqu’à Rieux-Volvestre où nous irons assister au passage de la flamme olympique.