Comme tous les lundis et tous les jeudis lorsque mon inscription est retenue, j’ai roulé en tandem VTT avec l’AVH et ce matin, mon copilote était Albert. Ce jeune homme de 87 ans, bien que totalement aveugle, en a encore sous le pied et lorsqu’il appuie sur les pédales, je suis obligé de discrètement appuyer sur les manettes de freins. Respect monsieur ! Ca donne à réfléchir, non ? Enfin moi, ça m’inspire et me rassure à la fois car avec 20 ans de moins que lui, je peux espérer rouler encore quelque temps si la santé est au rendez-vous.
Après m’être rendu au siège de l’AVH en vélo de gravel, j’ai enfourché le tandem avec mon copilote et nous avons effectué le parcours de 35 kms tracé par Benoît, un peu plus urbain que d’habitude, ce qui a d’ailleurs fait râler quelque peu Sophie qui n’aime pas rouler dans la circulation. 7 ou 8 tandems ne passent pas inaperçus, d’autant plus que nous portons tous un chasuble réfléchissant indiquant que nos copilotes sont déficients visuels. La plupart des gens nous cèdent la priorité ou nous invitent à passer même quand nous ne l’avons pas mais il y a toujours quelques abruti(e)s qui trouvent le moyen de passer en force ou de slalomer entre nous. Bienvenue dans la jungle urbaine, je comprends Sophie même si, depuis quelques temps, j’arrive à me faire à l’idée de rouler en ville.
Aujourd’hui, première chute dans le peloton depuis que j’ai rejoint l’association. Deux tandems se sont accrochés en plein ligne droite le long du Canal de Garonne et un équipage est allé au sol, juste devant moi. J’ai eu le temps de planter les freins et de les éviter in extrémis car contrairement à eux, j’avais gardé une certaine distance de sécurité. Plus de peur que de mal au final et pas de blessé, heureusement.
2 commentaires
Benoît
Merci pour tes compte-rendus très vivants de nos sorties tandems ! La sortie du 21 mars, plus urbaine que d’habitude, a permis de nous échapper du canal pour découvrir de nouveaux horizons (en particulier sur les bords de Garonne et vers La Ramée) le plus souvent sur un itinéraire protégé sauf entre Tournefeuille et Blagnac. La chute sur le bord du canal doit nous rappeler que le tandem est moins maniable qu’un vélo classique et qu’il faut maintenir une distance de sécurité équivalente à l’espace d’un tandem fictif entre chaque équipage. Tu as bien fait Jack de respecter cette consigne 😉
Jack
Merci Benoît,
Tout d’abord, je suis ravi de te compter parmi mes lecteurs et bien entendu, je ne peux qu’aller dans le sens de ta réflexion concernant la maniabilité et donc la sécurité.
Je profite également de l’occasion pour te remercier une nouvelle fois de m’avoir intégré à cette merveilleuse et sympathique équipe de pilotes/copilotes. C’est une formidable expérience humaine et même sportive. Ceux qui en font partie n’ont pas besoin de mots pour comprendre de quoi je parle.
Avec toute mon amitié,
J@ck