Il y a quelques jours, Thierry a suggéré aux membres d’Ô Gravel de se servir de notre application WhatsApp de groupe pour communiquer nos projets de sorties et c’est ce que Julien a fait en proposant une sortie nocturne utilisant les bords de Garonne et les cyclables de Toulouse comme terrain de jeu.
Et bien sûr, j’ai immédiatement répondu présent pour vire cette expérience inédite.
Ce n’est pas la première fois que je roule avec Julien puisque nous avons déjà effectué quelques tours de roues ensemble, notamment au seuil de Naurouze et bien sût dimanche dernier, sur la Special Ride. Par contre c’est bien la première fois que je m’aventure dehors de nuit, si je fais exception de la fois où j’ai accompagné Thierry jusqu’à Marmande mais là, presque rien à voir.
Nous avons commencé par les bords de Garonne pour profiter encore des dernières lueurs du jour : même avec un bon éclairage, il faut oser foncer sur ces petits singles étroits et piégeux. On a vite fait de prendre une branche ou une ornière, de s’arrêter net dans une étendue de sable, voire de basculer en contrebas. Mais en même temps, c’est terriblement grisant de ne rien distinguer de façon très nette au-delà de 20 mètres devant soi et bien moins encore autour de soi.
J’ai été surpris de croiser autant de promeneurs ou de joggeurs dans la pénombre.
Nous avons ensuite circulé dans Toulouse et je me rends compte à quel point je ne connais presque pas. En règle générale, j’évite la ville autant que je le peux car je ne m’y sens absolument pas à ma place. C’était déjà le cas quand j’habitais Paris ou à Lausanne, c’est encore plus vrai maintenant que je peux aspirer à une vie plus calme, loin des foules et du bruit. Mais Toulouse by Night, c’est un spectacle qu’il ne faut manquer sous aucun prétexte. Bien sûr, il faut parfois ralentir et slalomer entre les gens qui ne font absolument pas attention à vous mais certains panoramas sont vraiment exceptionnels et méritent qu’on force un peu le naturel.
Vu d’en haut, c’est encore plus fort : nous sommes montés jusqu’à Pech David et le spectacle se mérite car les pentes sont sévères car, pour une fois, j’ai troqué mon VTT à assistance électrique contre mon musculaire et j’ai apprécié le changement. Mais quelle vue !
La descente était un moment fort de notre petite sortie de 70 bornes car de nuit, il est facile d’aller au tapis : c’est typé enduro, par endroits.
Pour finir, de Montaudran, nous avons rattrapé le Lac de St-Caprais en longeant l’Hers et là, je suis chez moi, donc beaucoup plus en confiance car j’en connais chaque petit recoin.
Bref, une expérience inoubliable que je suis impatient de renouveler à la première occasion, surtout avec un co-équipier aussi sympathique et souriant que Julien !