C’est assurément un événement à ne manquer sous aucun prétexte car statistiquement, nous ne vivrons probablement pas assez longtemps pour bénéficier d’une seconce chance. En effet, la dernière fois que la France a accueilli les jeux olympiques d’été, c’était à Paris en juillet 1924.
Quelques communes d’Occitanie ont eu l’honneur d’accueillir la flamme olympique, parmi lesquelles, Rieux-Volvestre, un charmant petit village de Haute-Garonne d’à peine 2600 âmes dont il y a peu de temps encore, j’ignorais jusqu’à l’existence. Il a pourtant connu son heure de gloire, en témoigne sa somptueuse cathédrale du 13ème siècle et son imposant clocher octogonal de 5 étages, datant du 15ème siècle. Le village fait d’ailleurs partie des 108 plus beaux détours de France. Le petit détachement de l’AVH dont je fais partie aujourd’hui n’est cependant pas venu pour faire du tourisme. Nous avons été invités par la commune pour faire connaître notre association et en même temps, nous joindre aux différentes animations proposées dans le village olympique.
Dès que j’ai appris cela, j’étais suis allé reconnaître le secteur à la mi-mars pour vérifier s’il était possible à un ou plusieurs équipages de l’AVH de se rendre sur place en tandem. Je m’étais juste trompé de village, confondant Ste-Croix-Volvestre avec Rieux-Volvestre mais l’aller/retour était parfaitement faisable sur deux jours et Sophie, conquise par l’idée, s’était immédiatement portée volontaire. J’ai donc révisé ma trace et constaté qu’elle allait être un peu plus courte et moins pentue que la trace initiale. Devant l’hésitation de Benoît qui s’est finalement intéressé à l’aventure un peu plus tard avec un troisième équipage, Sophie a proposé de prendre son tandem personnel et j’ai proposé à mon ami Alain de se joindre à nous en VAE pour assurer notre sécurité.
Au final, nous avons formé deux groupes distincts et suivi des itinéraires légèrements différents. Le nôtre partait de Croix-Daurade où habite Sophie, les deux autres tandems partant du siège de l’association à Toulouse, rue Idrac. J’avais donné rendez-vous à Alain chez moi à 07:00 de manière à rejoindre Sophie entre 07:30 et 07:45. Fort des enseignements de notre sortie de préparation de la semaine précédente, Marc avait effectué quelques réglages supplémentaires et ajouté deux sacoches afin de transporter nos affaires car Alain et moi avons finalement choisi de dormir sur place (j’y reviendrai plus bas). De mon côté, j’ai jugé opportun d’apporter quelques retouches à la trace, notamment pour éviter la D4 qui, comme le soulignait Benoît, est très passante et pourrait être dangereuse. Compte-tenu des prévisions météo, j’ai aussi choisi d’inverser les traces car de la pluie était annoncée pour le retour et il était donc préférable qu’il soit plus court et plat. Cependant, je tenais à faire découvrir la vallée de la Lèze à Sophie autant qu’à Alain et j’ai donc proposé cet itinéraire, malgré les quelques coteaux qu’il nous fallait passer.
La météo n’est pas une science exacte et en ce mois de mai, elle est de surcroît très instable. Alors qu’on nous prédisait des éclaircies jusqu’à la mi journée, nous avons finalement eu quelques gouttes de pluie à l’aller mais rien de bien méchant. Par contre, avec le poids du tandem, celui des sacoches remplies à ras des coutures et notre propre poids, le profil me semblait bien plus rude que je l’avais imaginé. Les bosses successives n’ont probablement pas dépassé 10% mais le mur d’Aureville m’a cassé les pattes et j’ai vite compris qu’il nous faudrait 4 heures, voire même davantage pour couvrir les 75 km entre St-Jean, Croix-Daurade et Rieux-Volvestre. Nous avons finalement rejoint et dépassé les deux autres équipages à Beaumont-sur-Lèze et ils nous ont à nouveau dépassé quelques kilomètres plus loin, au profit d’une escale technique, comme on dit dans le jargon cycliste. Si l’itinéraire jusqu’à St-Sulpice-sur-Lèze a été un véritable régal avec ses petites départementales peu fréquentées et roulantes, les derniers kilomètres ont été beaucoup plus éprouvants en raison de la circulation.
Nous sommes finalement arrivés à bon port vers 12:15 et la traversée de Rieux pour rejoindre le départ de la flamme au pont de Lajous a nécessité quelques petits mensonges auprès des forces de l’ordre afin qu’elles nous laissent passer, convaincues que nous faisions partie de la mairie où nous étions attendus. Les deux autres équipages sont arrivés une vingtaine de minutes plus tard pour avoir suivi un itinéraire différent du nôtre. Nous n’avons pas eu à attendre très longtemps avant que la flamme et son cortège d’athlètes locaux passent devant nous.
La suite de ce premier jour a été bien plus tranquille. Le stand était déjà monté par Bruno qui est arrivé bien plus tôt que nous tous en voiture avec sa remorque pour transporter le matériel. Nous avons eu très peu de visite et j’en ai profité pour faire plus ample connaissance avec les membres de l’AVH que je ne connaissais pas encore ou que je connaissais peu comme Jean-Marc, Abla, Maellan et Alice. Je suis également allé faire un petit tour supplémentaire de 25 kms du côté de Cazères et de St-en embarquant Alice sur mon tandem alors que Bruno pilotait pour Maellan.
Vers 17h00, après avoir entreposé les tandems et le VAE en lieu sûr, Alain et moi avons donc pris congé du groupe pour rejoindre l’Encantada-Roulotte, notre hébergement, à environ 900 mètres des festivités tandis que le reste de la troupe se faisait reconduire à Toulouse. Au passage, nous nous sommes assurés que le Four à Pizza resterait ouvert en début de soirée, lorsque nous redescendrions au village pour diner.
Et maintenat, le sketch du jour !…
Trouvant porte close à notre arrivée chez nos hôtes et ne trouvant toujours personne après avoir fait le tour de la maison et du jardin, j’ai appelé le n° de téléphone du ou de la propriétaire des lieux. Et devinez sur qui je tombe ?… Tous les membres du groupe qui s’est fait reconduire à Toulouse.
Eclats de rire dans la voiture et de notre part (avec un petit moment de décalage avant de percuter) : la dame qui nous a ouvert le local où nous avons posé nos vélos pour la nuit, la conductrice de la voiture et notre hôte, sont une seule et même personne, à savoir Virginie !
Décidément, la confiance règne dans ce petit village où tout le monde semble si joyeux et sympathique. Nous n’avons même pas eu à attendre l’arrivée de Guillaume, son mari car nous avons été invité à nous installer dans notre roulotte. Nous avons ainsi pû prendre une bonne douche, enfiler des vêtements propres et secs, nous détendre un peu avant d’aller manger tranquillement une délicieuse pizza et savourer une bonne bière. Elle n’est pas belle la vie ?
2 commentaires
Malinovsky Alain
Comme d’hab un excellent résumé de cette 1e journée.
Jack
Merci Alain.
Ravi que tu aies pu te joindre à nous pour nous accompagner, Sophie et moi.