Le petit nuage noir au-dessus de ma tête se décidera-t-il un jour à visiter celle de quelqu’un d’autre ou la poisse continuera-t-elle à me poursuivre indéfiniment ?…
Souvenez-vous ! Il y a près de deux mois, le 26 avril 2024, je terminais la Race Across Paris au ralenti, roulement du boîtier de pédalier cassé à cause d’une coulée de boue en bords de Marne. Le vélo est donc logiquement retourné à l’atelier pour la troisième fois depuis ma première sortie gravel le 4 mars 2023 avec le STIFF racheté à Thierry. Cette fois, Lionel a remplacé le boîtier PressFit par un boîtier BottomFit en pariant sur le fait que ce dernier garantirait une meilleure étanchéité que les trois précédents. Il s’est dépêché de me le restituer en état de marche avant le Grand Tour de Toulouse d’Ô Gravel dont j’avais la responsabilité de fermer le parcours, le 1er juin.
Le mauvais temps s’installant pendant quasiment un mois, j’ai finalement roulé avec tous mes vélos (et parfois même ceux des autres) sauf avec mon vélo de gravel. Lorsque Nico, le fils aîné de Marie, m’a offert une paire de roues dont il n’avait pas l’usage, je les ai équipé avec des pneus neufs de 40 mm bien cramponnés et j’ai conservé mes pneus slick de 32 mm pour faire de la route : autant profiter de la polyvalence d’un vélo de gravel.
Le Grand Tour, je l’ai finalement reconnu avec mon VAE et comme prévu, je l’ai aussi fermé en compagnie de Marie, sur mon VTT musculaire. Une semaine plus tard, j’ai encadré une sortie avec les élèves de Lapeyrouse-Fossat et, le même soir, Thierry m’a invité à la fête de l’école, une projection des différentes sorties de l’année scolaire clôturant la journée. C’est sans doute là, en milieu fermé, que quelqu’un m’a refilé cette saloperie de COVID à laquelle j’avais réussi à échapper depuis mars 2020, début de la pandémie en France. Au début, je mettais ça sur le compte de la fatigue accumulée durant les dernières semaines plus chargées que d’ordinaire. Mais lorsque la gorge irritée, les maux de tête et d’estomac et pour finir, la fièvre m’ont mis hors service, le test s’imposait et il s’est avéré positif. Et Marie m’a emboîté le pas deux ou trois jours plus tard, elle aussi positive.
Tout cela pour dire que le STIFF, mon vélo de gravel, n’a pas roulé depuis qu’il est sorti de l’atelier de Lionel, si ce n’est un petit tour du quartier pour vérifier que le nouveau boîtier de pédalier fonctionnait correctement et sans faire de bruit.
Après un dernier week-end bien maussade qui m’a fait renoncer à la sortie prévue avec les copains d’Ô Gravel, le beau temps était annoncé pour plusieurs jours consécutifs et j’allais enfin pouvoir mettre un projet vieux de plusieurs semaines à éxecution ! J’ai donc passé une bonne partie du dimanche soir à équiper mon vélo de gravel en pneus route et à installer toute la bagagerie nécessaire pour faire une (très) longue sortie avec une nuit a peut-être dormir dans la nature, l’objectif étant de repousser à la fois mon record de distance et celui de dénivelé bien au-delà de ce qu’ils sont actuellement.
Tout a très bien commencé. Levé à 05:00 du matin et ultra motivé, j’ai pris tout mon temps pour aller retirer un peu d’argent liquide, passer à la boulangerie pour chercher du pain, prendre un solide petit-déjeuner, préparer mes sandwiches pour la journée, prendre une douche, me raser et finalement enfiler ma tenue cycliste.
Départ vers 08:00 en direction de Caraman pour aller chercher la Montagne Noire. Le boîtier de pédalier ne fait plus le moindre bruit, les jambes répondent bien malgré un repos forcé de plus de deux semaines, la température est idéale pour faire du vélo, il n’y a pas un souffle de vent et je commence à me dire que je vais certainement passer une très belle journée. Je décide de rouler sans mettre trop d’intensité, de manière à économiser mes forces car elle promet également d’être très longue.
Je passe Gauré et me dirige en direction de St-Anatoly quand soudain je ressens le même flottement qu’il y a quelques temps, près du seuil de Naurouze (plus précisément à Ségala), lorsque j’ai perdu une manivelle en pleine nuit, que Thierry a été obligé de poursuivre sa route tout seul et que j’ai dû réveiller Marie afin qu’elle vienne me chercher.
J’avoue avoir immédiatement commencé à sérieusement douter des compétences de Lionel en pensant qu’il n’avait pas correctement serré les manivelles au couple préconisé par la marque SRAM. Je ne comprenais pas non plus pourquoi je ne parvenais pas à fixer la manivelle de gauche sur l’axe du pédalier et j’avais beau essayer de la remettre en place, elle tournait dans le vide. Jusqu’à ce que je m’apercoive que la vis autobloquante avait tout simplement cassé net : impossible dans ce cas qu’elle atteigne le filetage ! J’ai donc, une fois de plus, dû appeler Marie à la rescousse pour une pièce à 11€. La bonne nouvelle, c’est que ça m’est arrivé à moins de 20 kilomètres de chez nous et que ma chérie était à la maison. J’aurais été bien plus embêté si cela s’était produit en pleine nature, de nuit, ou si, comme les deux prochains jours, Marie n’était pas là pour voler à mon secours.
La pièce est commandée sur internet selon les indications de Lionel et après vérification des diamètres avec un pied à coulisse. J’espère que c’est la bonne et que je pourrai rapidement profiter de la météo clémente prévue pour ces prochains jours. En attendant d’être livré, je vais devoir me remettre au VTT et j’ai donc décidé d’accompagner Marie qui part demain en VAE jusqu’à Castelnaudary avec quelques amis de son association. A défaut de grive, on mange du merle !
1 commentaire
Malinovsky Alain
La maffre c’est installé sur ton p…..n de pédalier. Tu devrais prendre la décision de le changer… le gravel.