Il y a des jours où tout va comme sur des roulettes et des jours ou pas grand chose ne se déroule comme prévu. Aujourd’hui, sans noircir le tableau, on était plutôt dans la deuxième option et quand je dis ‘on’, je devrais plutôt parler à la première personne du singulier.
Poignet gauche bien douloureux (probablement lié à ma dernière gamelle), j’avais du mal à tenir correctement le cintre. Pas trop en canne non plus et pourtant, les conditions météo étaient presque idéales : ni trop froid, ni trop chaud et surtout très peu de vent.
Comme demandé par Jean-Michel, j’ai repris et quelque peu arrangé une trace que Gilles m’avait proposé le 29 mai dernier. A l’époque déjà, je trouvais qu’il y avait un peu trop de bitume, en dépit de quelques spots absolument uniques. J’en ai rajouté quelques uns, expérimentés un peu plus récemment, comme ce long passage dans la magnifique Forêt Royale. Mais il y avait tellement de feuilles mortes qu’on avait du mal à voir la trace. Tellement de mal que je me suis planté à plusieurs reprises, aussi parce que j’avais un peu la tête ailleurs, je ne sais trop pour quelle raison.
Nous avons donc tricoté un peu dans cette Forêt Royale qu’on s’est promis de refaire cet été pour en profiter pleinement. Pas mal de chemins ont aussi été privatisés depuis mon dernier passage dans le coin donc la trace est à revisiter pour la prochaine fois et pour finir, une petite crevaison lente (datant sans doute de dimanche dernier) m’a obligé à m’arrêter pour regonfler mais qui a finalement tenu tout le restant du parcours. L’agaçant grincement qui a débuté après une quarantaine de kilomètres a, lui aussi, persisté jusqu’au bout ! Impossible de déterminer exactement d’où il provenait : probablement de la selle ou du chariot (à vérifier).
Sorti de cela, on a quand même pris un peu de bon temps et de plaisir. A Montberon et Vacquiers tout d’abord, puis dans certains passages de la Forêt Royale. Un peu moins sur les sections bitumées entre La Magdelaine sur Tarn, Mirepoix, Grazac et le château de Mareux, mais on se console avec un paysage magnifique en contrebas et quelques sévères grimpettes jusqu’à Rabastens. La descente vers Mézens est plutôt typée enduro : dommage qu’elle soit si courte (dans ce sens, car l’escalader dans le sens inverse est pour le moins plutôt physique).
Après avoir longé le Grand Bois, nous arrivons à Buzet-sur-Tarn puis nous traversons la Forêt de Buzet d’Est en Ouest pour rejoindre Paulhac. J’ai une petite pensée pour Marie en passant à l’endroit exact de sa terrible chute, le 31 août dernier : voilà près de 6 mois qu’elle souffre de sa clavicule fracturée et de tous les maux qui l’ont accompagné. Elle peut sans doute compter les nuits complètes qu’elle a passé sur les doigts d’une seule main.
La descente qui suit est, elle aussi, sublime et la remontée vers Bazus ne l’est pas moins mais les kilomètres de la semaine passée commencent à peser dans les jambes et dans le bas du dos. Je ne suis donc pas fâché d’en finir avec cette sortie en demie teinte.
Pas certain de pouvoir poursuivre par la sortie nocturne prévue pour jeudi soir, d’autant plus que la météo semble se détériorer ces prochains jours. Pour l’heure, une grande tasse de thé, un bain chaud et pour ruiner les bénéfices de plus de 6 heures d’efforts, une petite raclette (exceptionnellement arrosée d’un petit verre de Crozes Hermitage pour faire honneur à la personne qui me l’a offerte à l’arrivée).