Ô Gravel – Family et Special Rides

Ca n’étonnera probablement plus personne si je dis que Thierry est un expert pour ce qui est de tracer un itinéraire. Pour cette sortie, il a encore régalé les 18 membres d’Ô Gravel ayant participé à cette sortie en proposant deux magnifiques balades. La première, la Family Ride, est une formule ouverte au plus grand nombre puisqu’elle s’adresse tout particulièrement aux familles avec un itinéraire et un profile accessible à presque tout le monde, ce qui n’empêche évidemment pas les membres un peu plus sportifs et aguerris de participer. La seconde, la Special Ride, est davantage destinée aux membres qui pratiquent régulièrement le gravel et qui ne redoutent ni les distances un peu plus longues, ni les routes ou les chemins un peu plus pentu(e)s.

Rendez-vous donc à 10h00 à St-Martin-du-Touch pour le départ de la Family Ride. Nous avons de la chance : les conditions sont idéales puisqu’il fait beau sans faire trop chaud et il n’y a presque pas de vent. A l’exception de la petite bosse au départ et l’inévitable « Ca commence bien » qu’elle suscite, le parcours est parfaitement plat. L’objectif est visiblement de longer le Touch en empruntant le moins de surfaces bitumées possible et l’itinéraire s’y prête bien. Le moins que l’on puisse dire, c’est que nous ne sommes pas les seuls à avoir eu la même idée et l’on croise promeneurs, coureurs et cyclistes en nombre et de tous âges. D’ailleurs, en parlant d’âge, je suis probablement le plus âgé du peloton mais la relève est également présente avec quelques enfants dont le petit Maxime qui a 4 ans à peine. Malgré au moins 3 belles gamelles (…j’en ai peut-être loupé) et quelques larmes, il est courageusement venu à bout des 22 kms de l’itinéraire, uniquement aidé par son papa Youri dans les passages les plus délicats. Sa grande sœur Margot n’était pas en reste pour autant mais comme je suis resté en queue de peloton pour m’assurer que personne n’était oublié en cours de route, je n’ai pas pu assister à tous ses exploits.

L’allure n’était évidemment pas rapide et permettait de discuter un peu avec tout le monde, notamment avec les membres qu’on croise plus rarement. Outre les habitués comme Thierry et Philippe, je reconnais également Estelle et Jean-Christophe avec qui j’ai déjà roulé. Sylvie, l’épouse de Thierry et Bastien sont également présents ce matin et bien sûr, Marie me fait aujourd’hui le plaisir de m’accompagner sur les deux sorties.

A la Barigoude, la trace est un peu plus urbaine pour rejoindre la base de loisir de la Ramée au nord-ouest de Toulouse. Nous en faisons en partie le tour pour retrouver les bords du Touch un peu plus loin et nous le longeons par l’autre rive pour revenir vers notre point de départ.

La plupart des participants du matin prennent congé de nous à ce moment tandis qu’Edouard se joint à nous pour le pique-nique et la Special Ride. Nous ne sommes plus que 8 : Thierry, Edouard, Vincent, Philippe, Estelle, Jean-Christophe, Marie et moi-même. Cette fois, le rythme est beaucoup plus soutenu mais Thierry s’efforce de ne pas dépasser les 20 à 25 kms/h afin que Marie puisse nous suivre en VAE. Depuis sa chute et sa douloureuse fracture de la clavicule dont elle a mis presque un an à se remettre, je ne pensais d’abord pas qu’elle remonterait sur un vélo, encore moins qu’elle s’engagerait graduellement et avec courage sur des segments de plus en plus techniques. Certes, elle a toujours un peu peur dans les descentes rapides, mais à chacune de nos sorties, elle m’épate toujours un peu plus que la fois précédente. Les longues distances ne lui font plus peur, les pentes abruptes encore moins puisqu’elle sait tirer profit de l’assistance électrique à la perfection. D’ailleurs, elle a roulé sans assistance sur la totalité de la Family Ride du matin et a fini la journée avec une réserve de deux barres sur cinq au niveau de la charge de la batterie.

Nous partons cette fois en direction du nord-ouest de Toulouse en direction de Blagnac, le fief d’Airbus dont nous pouvons admirer les plus belles créations, puis de Beauzelle pour rejoindre les rives de la Garonne à la hauteur de Gagnac-sur-Garonne. Pour cela nous empruntons, tantôt un circuit urbain, tantôt d’étroits sentiers à travers bois. Estelle et Jean-Christophe nous quittent comme prévu après une quinzaine de kilomètres lorsque nous passons sur l’autre rive. Thierry nous gratifie comme à son habitude d’une spectaculaire descente d’escaliers que mon poids et mon vélo full carbon m’interdit de tenter : je n’y pense même pas !

Jusqu’à Ondes au kilomètre 35, le parcours est plat voire en légère descente mais avec Thierry, un Special Ride ne saurait être plat sur toute la distance et pour le coup, là il nous a vraiment gâté. Les premiers hectomètres vers Lepelatier sont déjà difficiles pour moi mais c’est du bitume et je m’efforce de rester dans la roue de Thierry aussi longtemps que possible. Mais soudain, la pente s’accentue pour atteindre 20% dans la Côte de Bel Air et l’adhérence devient précaire sur le chemin caillouteux : le changement est donc brutal et je tire tellement sur les cocotes de freins pour essayer de rester en selle que mon vélo cabre plusieurs fois et la roue arrière tourne souvent dans le vide : c’est trop pour moi et mes 93 kilos, je dois escalader les derniers 500 mètres en poussant, imité en cela par Vincent quelques longueurs plus loin. Comme j’ai coutume de dire : « A chacun son Everest« . J’ai survécu et c’est déjà pas mal !

Nous restons sur les hauteurs en tournant dans la forêt du côté du Hameau de Marignan mais nous sommes contraints de faire demi-tour en nous heurtant à deux passages infranchissables qui ne devaient pas l’être au moment où Thierry a reconnu l’itinéraire. Ca fait partie du gravel : faire demi-tour et chercher un autre passage quand ça ne passe pas, ça fait aussi partie de l’aventure. Sans me comparer à elle en aucune manière, ça me rappelle tout de même une discussion que j’ai eue avec Nathalie Baillon quand elle racontait qu’elle avait dû franchir certains endroits en rampant sous les barbelés : nous n’en sommes pas là et la connaissance du terrain permet à Thierry de nous ramener au bord du Canal des Deux Mers (cette partie s’appelle aussi Canal Latéral de la Garonne ou encore, plus récemment et par souci de simplification, Canal de la Garonne), à la hauteur de Castelnau-d’Estrétefonds.

Nous longeons ensuite le canal à bonne vitesse sur une douzaine kilomètres jusqu’à St-Jory, puis Lespinasse, puis nous traversons les abords de Fenouillet avant de retrouver les rives de la Garonne et les sentiers jusqu’à Ancely par le le Bois de Lombardil et les Ramiers. C’est là que Thierry nous quitte comme l’a fait Vincent quelques kilomètres plus tôt. Edouard nous accompagne jusqu’au bout et continue sa route vers Tournefeuille pour regagner son domicile.

Quant à nous, nous ne sommes pas mécontents de retrouver notre voiture sur le parking de St-Martin-du-Touch car les derniers kilomètres ont été bien éprouvants pour les bras et la colonne vertébrale, pour Marie comme pour moi. Avec une distance cumulée de près de 100 kilomètres, elle égale pratiquement son record de distance mais compte tenu du profile et de la nature du terrain, on peut retenir qu’elle a fait encore plus fort cette fois : je dois donc lui tirer une nouvelle fois un grand coup de chapeau.

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Trace et profil

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Relevés GPS

Départ
24/09/2023 10:16:42
Durée de déplacement
06:16:44
Durée totale
08:05:06
Arrivée
24/09/2023 18:21:48
Distance
96.88 kms
Dénivelé positif
455 m
Vitesse moyenne
15.4 kms/h
Vitesse maximale
45.4 kms/h
Altitude minimale
108 m
Altitude maximale
229 m
Puissance
0 W
Dépense énergétique
0 kJ

Conditions

Météo
Dégagé
Température
14 °
Humidité
70 %
Vent
5.7 kms/h
Direction du vent
E

Autres participants

Marie-Laure MEYER LOUTERBACH

Thierry SCHIAVI

Edouard PAUX

Philippe CATUSSE

Vincent BENDAYAN

Vélo utilisé

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4 commentaires

  • Joli reportage , bravo pour cette sortie!!

    • Merci Simon.
      Content de savoir que quelques unes des personnes qui me suivent me lisent aussi. Restituer les émotions ressenties lors d’une balade n’est pas un exercice facile car il est forcément incomplet. Les photos et les vidéos parlent sans doute plus à l’imagination des gens et ne demandent surtout aucun effort de lecture. Je sais néanmoins que mes petits récits sont appréciés par quelques ami(e)s.
      A très vite, j’espère.

  • Merci de votre fidélité sur nos sorties association, merci pour ce reportage très complet et ce retour toujours gratifiant ! Et bravo Marie !

    • L’association est une peu comme une seconde famille pour moi, je lui dois au moins ça et tu m’as fait découvrir tant de jolis coins ! Tes parcours ne sont jamais de tout repos et j’avoue avoir quelques difficultés à être à la hauteur des challenges que tu nous proposes mais au final, je ne suis jamais déçu, même quand tu m’entraînes dans des trucs totalement fous comme le sac de nœuds dans Toulouse Ouest ou les passages labelisés ‘Ô Gravel’. Et puis tu es un petit peu comme mon grand frère, même si tu es plus jeune que moi. Mon seul regret est de ne pas t’avoir connu plus tôt, quand j’avais encore du jus et 20 kilos de moins. Je me console en me disant qu’on a encore quelques belles années devant nous avant de raccrocher nos vélos.
      Je transmets tes compliments à Marie : elle m’a, moi aussi, bluffé. C’est curieux, avec moi, elle râle tout le temps… ^^

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