Taper un 200 alors qu’on n’a plus roulé depuis près de deux mois, c’était un peu présomptueux, surtout avec du D+ et un temps à ne pas mettre un cycliste dehors. Enfin, il fallait bien cela pour finir l’année à peu près dignement car les mois de novembre et de décembre ont été catastrophiques. VAE cassé et en réparation chez le vélociste, problèmes de santé après une sortie aller-retour pour aller fêter l’anniversaire de Marie en famille dans le Tarn, moral dans les chaussettes : je ne pouvais pas en rester là !
Je n’avais pas loupé la moindre sortie avec Ô Gravel jusqu’à cette dernière expédition nocturne où j’ai percé à l’avant puis j’ai manqué les quatre suivantes (c’est scandaleux).
Et puis je reçois tour à tour une invitation de Gilles et une autre de Julien pour bien finir l’année alors pourquoi ne pas rouler ensemble, tous les trois ? On a même invité Thierry, mais lui aussi, semble être en petite forme avec des problèmes de santé qui n’en finissent pas et il a préféré décliner et se rabattre sur une sortie en périphérie de Toulouse pour pouvoir rentrer plus rapidement en cas de problème.
Julien et moi sommes partis de Saint-Jean alors que le jour n’était pas encore tout à fait levé pour rejoindre Gilles à Cépet. La route était bien mouillée car il a dû pleuvoir une bonne partie de la nuit. De la, nous avons rejoint Villariès puis Montjoire puis contourné la forêt de Buzet par le Nord-Ouest pour atteindre Bessières, puis Buzet-sur-Tarn, Mézens er Rabastens. Jusque là, tout allait bien pour moi : j’ai passé les bosses sans trop de problème et j’étais confiant pour la suite mais je me suis réjouit trop vite.
J’ai pris cher dans la montée de la forêt de Sivens, obligé de mettre pied à terre au plus fort de la pente car les cuisses étaient totalement tétanisées et ne répondaient plus. A peine mieux pour rejoindre le magnifique site de Castelnau-de-Montmiral : Jacquouille n’avait décidément pas les cannes, Okaaaaaay ! La montée vers Puycelsi était à peu près du même tonneau et j’ai dû puiser au fin fond de mental pour rejoindre mes deux compagnons.
Le petit arrêt ravitaillement m’a fait du bien : après un sandwich au poulet que j’ai eu du mal à finir et un coca glacé qui m’a retourné les intestins (heureusement bien plus tard), j’ai retrouvé quelques couleurs et la route était désormais presque plate jusqu’à Bruniquel, puis St-Etienne-de-Tulmont et Montauban mais la pluie a commencé à tomber de plus en plus fort.
Retour en longeant le canal latéral de la Garonne sous une pluie battante et froide : j’ai bien essayé de prendre relais, histoire de ne pas laisser Gilles et Julien faire tout le travail dans le vent mais rien à faire, impossible de me mettre en danseuse pour relancer l’allure. Heureusement, ils ont un peu ralenti pour me laisser rentrer chaque fois que je me laissait décrocher et j’ai fini au mental sur un parcours que je commence pourtant à bien connaître. La dernière véritable sortie (avec Gilles) empruntait ce même itinéraire et j’ai retrouvé mes marques en dépassant Montech mais la portion jusqu’à Castelnau d’Estrétefonds m’a paru interminable.
Enfin la perspective d’arriver à Cépet m’a redonné un peu d’énergie. C’est là que nous avons laissé Gilles et que nous avons immédiatement enchaîné sur la dernière partie pour rejoindre Saint-Jean.
Merci à Gilles pour ses bons conseils : en passant par Gratentour, Pechbonnieu et St-Loup-Cammas c’est bien moins dangereux et même moins dur que le petit raidillon de Lapeyrouse-Fossat : je retiens.
Restait à prendre une douche bien chaude et à se mettre à table car Marie nous a préparé une bonne raclette et une salade de fruits.
Merci à mes deux potos : j’ai bien conscience de les avoir un peu (beaucoup) ralenti mais j’espère que pour eux aussi, ça a été une belle journée.