Quand le thermomètre flirte avec les 40°C en journée, il est préférable de partir très tôt en matinée ou en soirée. A 18h00, il faisait encore bien chaud et Marie a renoncé à m’accompagner et c’est donc seul que je suis parti à l’aventure, sans réel objectif, si ce n’est celui de prendre un peu l’air.
Bien qu’il fasse encore jour jusqu’à plus de 21h00, par précaution, je pars toujours avec de l’éclairage, à l’avant comme à l’arrière et cette fois, j’ai été particulièrement bien inspiré car je n’avais pas spécialement prévu de rentrer après le coucher du soleil. Toujours un peu en panne d’inspiration, je commencé par le classique chemin blanc du Parc de Malpas et la traversée du Golf St-Gabriel par le Chemin de Rivière Longue en direction de Beaupuy mais j’avais aussi envie de changement car à force de toujours suivre les mêmes traces, on finit par s’en lasser et à ne plus les apprécier. J’ai donc bifurqué en direction du Camp de la Reulle et de la Route des Crêtes, vers Blanquet et Poumissou, histoire de faire un peu de D+ avec un bon passage à plus de 10%. Oui, c’est de l’asphalte et alors ? Ce n’est pas interdit aux VTT, pour autant que je sache ! D’ailleurs, de la route, il y en aura encore pas mal, ce soir mais je suis quand même allé chercher quelques chemins du côté de Gragnague. Les berges du Girou sont toujours en grande partie inaccessibles en raison du chantier de l’A69 mais en passant par le petit chemin forestier derrière l’église St-Vincent de Gragnague on peut toujours rejoindre le Chemin de la Chaussée puis celui d’Aurival pour rejoindre les berges jusqu’au hameau de Nagen. C’est d’ailleurs à cet endroit que je vais faire la rencontre du premier des trois chevreuils de la sortie : il a détalé à quelques mètres de moi, dans un virage masqué par les champs de maïs et je ne sais pas qui de nous deux a été le plus surpris.
L’impasse de la Moulignère et le Chemin de Sescos font également partie des segments que j’emprunte régulièrement. Il faut ensuite emprunter la D20 sur quelques centaines de mètres avant de tourner à droite pour trouver des routes campagnardes bien plus tranquilles et monter vers le magnifique Château de Bonrepos-Riquet, là où Pierre-Paul Riquet à qui on doit le fameux Canal des 2 Mers a élu domicile sous le règne de Louis XIV. De là, je poursuis l’ascension vers En Caumont par la route de l’Orangerie puis celles du Ramel et de Montpitol jusqu’au Lac du Laragou. En été, ce magnifique lac est très fréquenté par les promeneurs mais également par les amateurs de voile et de paddle. Je suis assez surpris par le niveau de l’eau car en cette saison, il y en a généralement beaucoup moins. L’année dernière à la même époque, il y avait pour ainsi dire deux lacs car il était presque à sec au milieu et on pouvait le traverser à pied. J’en ai évidemment fait le tour en prenant le temps de flâner car la température est devenue progressivement très agréable, au fil des kilomètres.
J’ai ensuite retrouvé le bitume sur une longue portion pour traverser Montpitol avant de rejoindre la gare de Montastruc-la-Conseillère. Le parcours de 100 km du Grand Tour de Toulouse est passée par là cette année, dans le sens inverse. J’adore ce segment qui longe le chemin de fer jusqu’à Garidech. J’ai failli faire un petit détour pour aller saluer mon ami Thierry qui n’habite pas très loin mais en voyant l’heure, je me suis ravisé. Du coup, je me suis à nouveau dirigé vers Gragnague et me suis arrêté au cimetière pour refaire le plein de ma poche à eau et papoter un peu avec des gens très sympathiques venus s’occuper de la tombe d’un proche.
J’ai hésité à reprendre le Chemin d’Aurival pour rentrer par St-Marcel-Paulel mais finalement, j’ai opté pour le Camino de la Briqueterie : la montée n’est pas très longue mais avec un passage à plus de 9% en fin de parcours, ça pique bien quand même, tout comme la traversée du Bois de la Reulle où je n’étais plus passé depuis une éternité alors que c’était l’un de mes incontournables lors de la saison dernière.
