On ne va tout de même pas se laisser impressionner par quelques nuages et pour une fois qu’il pleut, on ne va pas faire la fine douche : de l’eau, on en a voulu durant tout le printemps, on en a rêvé durant tout l’été, et on n’en pouvait plus de l’espérer durant tout l’eau tonne, alors maintenant qu’elle est là, on aimerait bien un peu de soleil ?… Faudrait savoir !
En tous cas, deux que quelques averses n’ont pas découragé, c’est Alphonse et moi. Rendez-vous était pris dès jeudi soir alors, quand Al fonce, Jack… célère (NDLR : ohlala, elle était portant facile, celle-là !…).
Bon, en même temps, on a assez vite compris qu’en dehors des chemins blancs, les sections de gravel, il allait falloir les remettre à un peu plus tard. On a bien tenté – et finalement réussi – à traverser les mares de boue gluante entre le golf St-Gabriel et Beaupuy en suivant le chemin de la Rivière Longue mais après quelques mètres à patauger, l’équilibre devenait précaire et le passage de roues était déjà complètement saturé. Dans ce cas, la seule sage décision était de poursuivre sur la route comme c’était d’ailleurs initialement prévu et c’est ce que nous avons fait.
La sortie en tandem VTT de jeudi m’est visiblement restée dans les jambes car je n’étais pas dans un grand jour, aujourd’hui : tellement pas que je me suis retourné plusieurs fois pour vérifier si je n’avais pas oublié de détacher la caravane. Alphonse, quant à lui, semblait être dans une forme olympique. Il doit peser dans les 60 kgs tout mouillé, j’en affiche plus de la moitié en plus : un gabarit de pur grimpeur, en quelque sorte.
Pour varier un peu les plaisirs et aussi (…et surtout !) parce qu’à force de discuter, je ne faisais plus vraiment attention à la route et je me suis planté, j’ai pris en direction de Saussens au lieu de St-Anatoly. Qu’à cela ne tienne, tous les chemins mènent à Caraman, l’endroit où j’avais prévu de faire un 180° pour revenir d’où nous venions. Un mal pour un bien finalement car ça faisait longtemps que je n’étais plus passé par là et jamais dans ce sens. C’était donc l’occasion de me mettre un peu plus à l’épreuve dans la sympathique petite côte entre Mascarville et Caraman. A mon grand étonnement, j’ai fini par trouver mon rythme de croisière et c’est passé comme une lettre à la poste.
Je ne passe jamais à Caraman sans m’arrêter pour prendre ma copine la vache en photo. Preuve que je suis aussi observateur qu’un breton est bon nageur, c’est seulement à cet instant que j’ai remarqué que les tâches de la vache représentent une mappemonde ! Si si, vous pouvez zoomer sur la cinquième photo de la galerie ci-dessous, à Caraman on n’a pas besoin de GPS car on sait qu’on est à Caraman.
Après une courte pause ravitaillement pour refaire le plein de calories, retour aux affaires par St-Anatoly, (ben oui, je suis têtu et en plus j’aime bien ce minuscule petit village), par St-Pierre et par St-Marcel-Paulel. Donc les bords du Girou, on oublie pour cette fois mais on peut quand même se faire une dernière petite section de gravel sur le chemin blanc d’Aurival avant de rejoindre Gragnague et d’attaquer la Route des Crètes jusqu’au Camp de la Reulle. Elle pique bien en fin de parcours mais c’est toujours préférable à la montée par Castelmaurou, surtout un samedi et par temps de pluie car la circulation est assez dense.
On a assez mouillé le maillot pour aujourd’hui : intérieur comme extérieur. La fin de parcours s’est donc effectuée en roue libre par Beaupuy puis par le même segment que celui emprunté à l’aller.
Une bien belle sortie en définitive car le mauvais temps n’a pas suffi à nous décourager, voire il nous a même un peu motivé. On n’a pas vu le soleil, par contre on a vu un magnifique chevreuil traverser les champs puis la route à quelques dizaines de mètres de nous. On a aussi vu de nombreux oiseaux de proie, probablement des buses. On a bavardé comme de vraies pipelettes et enfin, on s’est fait plaisir sans croiser aucun automobiliste indélicat sur l’ensemble du trajet. Elle n’est pas belle la vie ?
A refaire absolument !