Si c’est en forgeant qu’on devient forgeron, ce n’est pas en glandant qu’on améliore ses performances.
Le mois de mai a été assez riche et intense, malgré une météo pas toujours très favorable, mais c’est plutôt mal parti pour le mois de juin. Il aura donc fallu attendre une semaine complète depuis ma dernière sortie pour que je me remette en selle.
A ma décharge, la préparation de l’ÔGTGT m’a pris pas mal de temps entre mercredi et dimanche dernier en essayant d’aider Thierry du mieux que je pouvais et en le déchargeant de certaines tâches. Dimanche après-midi, après avoir provisoirement rangé une partie du matériel et des provisions du grand tour dans mon garage, je l’ai également aidé à installer sa fille Camille dans son nouvel appartement. Lundi matin, c’est Julien qui m’a sollicité pour retourner un des deux éclairages de chantier loué pour l’événement : je me suis donc levé tôt pour me rendre au centre ville avant les embouteillages que je n’ai finalement pas réussi à éviter. Enfin, j’ai consacré le reste de la journée à Philippe qui a fait à moi pour récupérer les vidéos du grand tour qu’il avait accidentellement supprimé de la carte micro SD de sa GoPro. Et comme je n’ai pas pu remettre la main sur mon lecteur de cartes, j’ai dû retourner en ville pour en racheter un.
Tout ça en suivant en live la dernière journée de Nathalie Baillon sur la Route de l’Audace, comme je l’ai d’ailleurs fait chaque jour depuis le 18 mai, date de son départ.
Dire que je me suis levé à 6h00 après ma première vraie nuit de sommeil depuis 3 jours pour finalement enfiler ma tenue et partir après 15h30 ! La veille, Alain avec qui j’avais prévu de rouler m’a prévenu qu’il avait un torticolis et préférait déclarer forfait. J’ai eu beaucoup de mal à me remotiver et de plus, il a fait très chaud dès le matin.
En panne d’inspiration, je me suis contenté de faire un grand classique : Caraman par Gauré et St-Anatoly et retour par Lanta, St-Pierre-de-Lages et Quint-Fontsegrives. Le parcours est vallonné avec le franchissement de petites bosses, il ne comporte pas de grande difficulté et s’effectue presque exclusivement sur de petites routes de campagne bien tranquilles : excellent pour faire un peu de cardio et monter en intensité dans les côtes. Ce sera d’ailleurs le circuit idéal avec des variantes en nombre lorsque je reprendrai le plan d’entraînement d’Hugo à l’automne.
Jusqu’à Caraman j’ai dû affronter un vent de face de plus en plus fort. Le temps est soudainement devenu menaçant peu avant la mi-parcours et je craignais de me faire rincer. Heureusement, ce même vent qui soufflait maintenant en violentes rafales plutôt favorables m’a bien poussé et j’aurais pû largement dépasser les 25 kms/h de moyenne sans les inévitables embouteillages des sorties de bureau entre Quint-Fontsegrives et Balma. J’ai bien pris quelques gouttes sur les derniers kilomètres mais j’ai surtout évité le déluge car, à peine arrivé, il est tombé des seaux.
Bon, les jambes sont là et c’est rassurant à un peu plus de deux mois du départ pour l’Alsace. Je me sens suffisamment en forme pour envisager un retour un peu plus trapu qui passerait par la Suisse et qui présente plus de 13000 m de D+ pour une distance équivalente à celle de l’aller. On a encore un peu de temps pour s’y préparer mais il faut absolument que je parvienne à perdre un peu de poids.