Bis repetita avec Christian

Serait-ce en train de devenir le RDV incontournable du samedi matin ? En tous cas, ce qui est certain, c’est que Christian a apprécié notre petite respiration électrique de samedi dernier et qu’il en redemande puisqu’il m’a recontacté en milieu de semaine pour me demander si on pouvait rouler ensemble, ce que je ne pouvais évidemment pas lui refuser.

Le mois dernier, j’avais remis mon BMC Speedfox AMP Four en vente sur différents sites spécialisés mais visiblement, il n’intéresse que les escrocs et les arnaqueurs de tout poil. J’ai donc décidé de finalement le garder et donc de m’en servir. Il sera toujours temps d’aviser si un acquéreur sérieux se présente mais pour l’instant, c’est la meilleure option.

Comme j’ai déjà eu l’occasion de l’écrire, Christian ne correspond pas tout à fait au profile des personnes avec qui j’ai l’habitude de rouler. Ce n’est pas un sportif dans l’âme, ce qui, pour autant, n’en fait cependant pas un manchot. Je dirais même qu’il se débrouille bien mieux que je ne l’imaginais et aujourd’hui, j’ai décidé de l’amener sur un terrain un peu plus accidenté et surtout beaucoup plus technique que lors de notre précédente sortie, Marie ne s’étant pas jointe à nous cette fois-ci. Nous avons d’ailleurs avancé l’heure du départ à 09:30 pour avoir le temps de faire durer un peu le plaisir.

En théorie, Christian n’a pas de limite physique puisque le moteur Bosch de son Orbéa développe un couple largement supérieur au mien et que de surcroit, son gendre l’a débridé. Il m’a prouvé qu’il n’avait aucune difficulté à me suivre et même à me dépasser en mode mobylette. Ce que je cherchais à savoir, c’est comment il se comporterait dans des passages plus délicats, là où l’agilité et la confiance en ses capacités de franchissement prime sur la puissance et la vitesse de sa monture survitaminée.
En même temps, ce sera la parfaite occasion de lui faire découvrir quelques pépites du coin, celles sur lesquelles je n’emmène que mes meilleurs amis. Christian ne cesse d’ailleurs de me répéter : Mais comment fais-tu pour connaître tous ces chemins ? La réponse est simple, mon ami : je roule souvent avec des gens qui connaissent la région comme le fond de leur poche et en disant cela, je pense inévitablement à mon mentor Thierry qui m’a si souvent sorti de ma zone de confort pour m’entraîner sur ses terrains de jeux préférés. Je pense également à Julien, à Gilles, à Philippe, à Alphonse et à tant d’autres amis d’Ô Gravel (mais pas que) avec qui j’ai partagé de nombreuses aventures ces deux ou trois dernières années. Parfois aussi, je ne rechigne pas à explorer de nouveaux horizons dans mes secteurs de prédilection car le Nord et le Nord-Est de Toulouse regorgent de chemins propices au VTT et au gravel. De temps à autres, je m’aventure aussi à l’opposé de la ville, que j’essaie d’éviter autant que possible mais qu’il est toujours possible de contourner lorsque le kilométrage final importe peu. Je passe aussi pas mal de temps sur l’application OpenRunner pour pimenter une trace connue en y ajoutant quelques segments inexplorés. Plus que tout, je ne manque jamais une occasion de retourner sur une trace dont j’ai apprécié certains passages et ça a encore été le cas aujourd’hui.

Après avoir traversé le Parc de Malpas, le Golf St-Gabriel et emprunté le Chemin de la Rivière Longue une énième fois, j’ai entraîné Christian sur le Chemin de Ferrère pour grimper jusqu’à l’église St-Martial de Mondouzil et enfin, pour passer dans les bois au Nord-Ouest de Mons, un grand classique. Cela m’a également permis de vérifier que les chemins avaient eu le temps de sécher depuis la dernière averse. J’ai néanmoins hésité à emmener Christian dans les bois du Sud-Est de Mons par les Chemins de la Briqueterie, de la Marsale et du Moulin, d’une part parce que certains passages sont vraiment techniques mais aussi et surtout, parce qu’à l’abri du vent et du soleil, les endroits boueux mettent beaucoup plus de temps à redevenir praticables. Aujourd’hui, pas de souci particulier et à ma grande surprise, Christian semble avoir tout particulièrement adoré ce coin, en dépit de quelques poussages. Il est certain que ça le change de sa pratique habituelle, lui qui a davantage l’habitude de rouler sur l’asphalte et accessoirement sur les DFCI caillouteux des Albères, quand il se pose près d’Argelès-sur-Mer pendant ses vacances.

Après cet épisode plutôt ludique, nous avons traversé la Seillonne et le Chemin de la Mouyssaguese pour remonter jusqu’au Lac de Flourens dont nous avons fait la moitié du tour. Puisque Christian se débrouille comme un chef, je me dis que pour monter d’un ou deux crans en termes de difficulté et puisque nous sommes à proximité, pourquoi ne pas tenter la Balade du Grand Port de Mer, ce délicat passage dans des bois parsemés d’embûches et aux chemins aussi tortueux qu’étroits ? Impossible de les traverser sans poser pied à terre : les troncs couchés en travers sont vraiment trop hauts pour les franchir à vélo. De plus, en automne, les feuilles mortes jonchant le sol rendent la lecture du terrain encore plus difficile. Je me souviens avec émotion lorsque je l’ai reconnu pour la première fois quelques jours avant le Grand Tour de Toulouse 2024, tellement j’avais galéré ce jour-là sur une piste gorgée d’eau. La partie finale est beaucoup plus facile et roulante. Je me régale de voir la mine réjouie de mon compagnon du jour dont je m’attendais plutôt à des plaintes.

La sortie du jour se terminera par un court passage le long des berges de la Saune, un petit retour sur le segment découvert la semaine dernière que j’avais envie d’explorer un peu plus et enfin les bords de l’Hers entre Lasbordes et les abords du Lac de St-Caprais. Pour fêter ça, Christian m’a invité à prendre l’apéro chez lui en compagnie de Luce et de Mathieu. Nina que j’ai promené plusieurs fois par jour durant la semaine de vacances passée avec eux dans leur mobile home en 2022 me reconnait et me fait une fête comme si c’était hier.

J’aurais volontiers continué à rouler encore cet après-midi car en dépit d’un vent à décorner les bœufs, la température est agréable. Finalement, après être rentré pour déjeuner, je n’avais plus trop envie d’enfiler une nouvelle fois ma tenue et l’averse tombée en fin d’après-midi m’a finalement donné raison : la semaine prochaine va encore être bien chargée et à chaque jour suffit sa peine.

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Trace et profil

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Relevés GPS

Départ
21/09/2024 09:38:27
Durée de déplacement
02:43:27
Durée totale
03:41:24
Arrivée
21/09/2024 13:19:51
Distance
48.79 kms
Dénivelé positif
393 m
Vitesse moyenne
17.9 kms/h
Vitesse maximale
43.4 kms/h
Altitude minimale
135 m
Altitude maximale
239 m
Puissance
168 W
Dépense énergétique
1645 kJ

Conditions

Météo
Nuages et vent violent
Température
17 °
Humidité
81 %
Vent
23.4 kms/h
Direction du vent
SE

Autres participants

Christian CASTERANE

Vélo utilisé

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2 commentaires

  • Malinovsky Alain

    J’aurais pu me joindre à vous, comme tu me l’avez proposé, mais la douleur à mon poignet après avoir démonté ma salle de bain m’a freiné. Ce sera pour une prochaine fois !

    • Il y aura bientôt des sorties Ô Gravel le weekend auxquelles je donnerai la priorité si elles sont à ma portée. En dehors de ça, on devrait rouler régulièrement le samedi matin et tu es bien entendu le bienvenu.

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