A un jour près, ça faisait 3 mois que je n’étais plus remonté sur un vélo et aujourd’hui, j’ai décidé de prendre le taureau par les cornes et d’enfourcher mon VAE pour rejoignant Marie et ma belle famille dans le Tarn et passer la nuit de Noël avec eux.
Quel bonheur ! En dépit de la fraîcheur, de la pluie et du brouillard, j’ai savouré chaque seconde car les sensations sont bien meilleures que ce que j’étais en droit d’espérer. Je ne dis pas que tout va bien, loin de là. J’ai ressenti la moindre aspérité de la route en prenant appui sur la main droite mais j’ai assez vite trouvé une position qui me convenait mieux. Je n’ai donc pas encore tout à fait récupéré après ma fracture mais je suis tout de même capable de tenir mon cintre et finalement, ce sont les ischios qui m’en ont fait baver le plus.
Il paraît que le vélo ne s’oublie pas, par contre, j’ai perdu l’habitude de tout vérifier avant de partir et j’avais déjà parcouru 5 kilomètres lorsque je me suis aperçu que j’avais laissé mon radar à la maison. J’ai donc dû faire demi tour. C’était d’ailleurs un mal pour un bien car non seulement j’en ai profité pour mettre une couche supplémentaire pour mieux me protéger de la pluie et du froid mais ma batterie s’est très vite déchargée, comme c’est le cas chaque hiver, lorsque je ne l’utilise pas durant un certain temps. J’ai perdu deux barres en un rien de temps donc j’ai préféré assurer le coup en emportant ma deuxième batterie.
Pour qu’elle ne se fasse pas de souci en ne me voyant pas arriver, j’ai prévenu Marie que je serai en retard et j’ai donc pris mon temps. En arrivant à Teulat au pied de la montée, la nuit est soudainement tombée et comme si la pluie ne suffisait pas, le brouillard s’est installé au fur et à mesure que je grimpais vers Belcastel. Heureusement que je connais parfaitement la route car à certains endroits, il était difficile de distinguer les bas-côtés et je ne voyais pas au-delà deux mètres, même avec le faisceau lumineux de 800 lumens de mon phare.