Marie a dû faire preuve de beaucoup de force de persuasion pour me mettre en selle. Depuis que j’ai pris conscience du fait de m’être fait arnaqué sur un site frauduleux en commandant une nouvelle paire de manivelles SRAM Force pour mon vélo de gravel, j’ai le moral en berne. Je commence à en avoir vraiment marre de devoir injecter continuellement de l’argent pour réparer ce qui casse ou ne va pas et je me demande s’il ne serait pas plus judicieux d’investir dans un nouveau vélo. De toutes manières, pour l’instant, la question ne se pose pas vraiment car les finances ne suivent pas et nous avons d’autres priorités. La plupart de mes projets dépendant de mon vélo de gravel que je peux accessoirement reconfigurer pour faire de la route, j’ai tout mis en sommeil en attendant que les choses se décantent un peu et je ne me fais plus trop d’illusions quant à la possibilité de mener à bien mon périple en Alsace.
C’est donc presque à contrecœur que j’ai cédé à l’invitation de Marie qui, elle, avait visiblement bien plus envie que moi de rouler. Pas trop d’inspiration non plus pour ce qui concerne le parcours car ce qui aurait éventuellement pu me motiver était trop long et nous sommes partis bien trop tard pour être de retour à l’heure souhaitée par Marie. J’ai donc proposé d’aller chercher les chemins du SICOVAL du côté d’Odars en longeant les bords de l’Hers et de la Saune jusqu’au Lac de Ste-Foy d’Aigrefeuille. Rien que du très classique, même pour elle car nous avons déjà effectué ensemble plusieurs variantes de cette trace. Seule les deux montées successives vers Aigrefeuille puis vers Lauzerville, lui étaient inconnues. Elles sont relativement courtes mais bien pentues.
Le vent était bien présent et plutôt défavorable sur toute la première partie du parcours mais ce n’était finalement pas plus mal car sans lui, nous aurions suffoqué avec cette chaleur. L’été semble enfin s’être installé durablement en cette mi-juillet, même si les périodes de beau temps sont parfois entrecoupées de petits épisodes pluvieux.
Bon, je dois bien avouer que j’ai quand même pris un peu de plaisir à rouler avec ma petite chérie et ça, ce n’est pas rien, mais quelle frustration pour le reste !