Encore une journée intense et bien remplie après celle d’hier qui nous a occupé, Alain et moi, à faire une magnifique randonnée pédestre en Ariège que je ne documente pas sur ce site mais dont le reportage peut être consulté sur Strava.
Aujourd’hui, lever à 06h00 du matin après une nuit de sommeil relativement agitée mais néanmoins réparatrice. Je redoutais des courbatures et effectivement, les premiers pas ont été hésitants. La descente d’hier a laissé quelques traces dans l’organisme et mes genoux m’ont rappelé que je n’ai plus 20 ans mais dans l’ensemble, j’ai vraiment pensé que ce serait plus dur. A peine assis sur la selle de mon VTT pour rejoindre mes amis de l’AVH au centre ville de Toulouse, plus la moindre fatigue et au contraire, une envie d’en découdre de jeune premier. Pour la peine, ce sera deux sorties pour le prix d’une puisque beaucoup de pilotes sont encore en vacances ou en reviennent seulement, par conséquent il manquait du monde pour satisfaire la demande de nos protégés. Je me suis donc porté volontaire pour faire toutes les sorties de la semaine et je continuerai sans doute ainsi durant tout le mois de septembre s’ils venaient encore à manquer de pilote.
L’appel des responsables du planning a d’ailleurs été entendu au-delà de toute espérance car pour la sortie du matin, conduite par Benoît, nous nous sommes finalement retrouvés à 9 tandems. Autant dire que nous ne sommes pas passés inaperçus (…mais j’y reviendrai un peu plus loin). Je crois même que nous n’avons jamais dépassé ce nombre de machines, même si ce n’est pas la première fois que nous formons un peloton aussi dense.
L’intention de Benoît était bonne en voulant nous conduire sur les berges de la Garonne car c’est un itinéraire intéressant à plus d’un titre, même s’il est parfaitement plat. Malheureusement, après une quinzaine de kilomètres, l’équipage qui faisait office de serre-file pour cette sortie a crevé deux fois à cinq minutes d’intervalle. Sans doute, l’intérieur du pneu n’a-t-il pas été correctement inspecté pendant la première réparation ou alors ont-ils vraiment joué de malchance ! Toujours est-il que cela a demandé pas mal de temps avant qu’ils puissent repartir et nous avons été contraints de rebrousser chemin pour arriver à l’heure au local de l’association. En effet, de nombreux copilotes sont convoyés par Mobibus, un service local de transport à la demande adapté aux personnes à mobilité réduite. Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’ils ne sont pas très patients et c’est bien normal mais arriver avec 5 ou 10 minutes de retard signifie pour les personnes concernées de devoir se débrouiller autrement, ce qui peut s’avérer être très compliqué.
Benoît connait parfaitement Toulouse et sa région. Pour aller au plus court, il nous a tous entraînés dans une traversée du centre ville qui en a scotché plus d’un, notamment quand les 9 tandems ont traversé la place du Capitole au pire moment de la journée, quand les rues sont noires de monde et qu’il faut slalomer prudemment entre les piétons, les fourgons de livraison et les obstacles naturels. Gageons qu’on reparlera de cette téméraire expédition dans les coulisses de l’AVH : du jamais vu, même pour les plus anciens bénévoles (et certains semblent être là depuis la dernière ère glaciaire). Dommage donc de devoir se contenter d’un aussi faible kilométrage pour la sortie du matin, d’autant plus que j’adore papoter de tout et de rien avec mon coéquipier du jour, mon ami Francis !
Comme d’habitude, j’ai mangé mon sandwich au local en attendant que sonne l’heure du départ pour la sortie de l’après-midi. Un moment fort agréable qui m’a permis de découvrir le talent insoupçonné de Delphine. Qui a dit que les personnes souffrant de déficience visuelle et ou d’un autre handicap ne sont pas des personnes comme les autres ? Eh bien, je confirme ! Delphine semble extrêmement fragile et vulnérable (et elle l’est très probablement) mais au piano, c’est une véritable virtuose et elle n’est, à ma connaissance, pas la seule à exceller dans ce domaine. Je laisse à mes lecteurs le soin d’apprécier le court extrait ci-dessous :
Sylvie, ma deuxième coéquipière de la journée, ainsi que Jeanne et son pilote, Patrick sont arrivés peu après 13h30 et comme nous n’étions que deux équipages à rouler l’après-midi, nous avons pu partir un peu plus tôt en direction de St-Jory par le Canal de Garonne, autrefois appelé Canal Latéral (de Garonne).
Aucun incident à signaler cette fois et nous avons filé bon train jusqu’à notre destination avant de faire demi-tour. Je me rends compte qu’un tandem lancé à pleine vitesse peut assez facilement suivre un vélo de route et nous nous sommes pris au jeu sur quelques kilomètres quand un petit groupe de 3 cyclistes (pas des manchots, pourtant) nous a dépassé.
Comme nous étions plutôt en avance sur l’horaire, j’ai demandé un petit bon de sortie à mes collègues pour aller saluer rapidement Alex et Christopher, mes 2 compères de la vélo-école de la MDV puisque nous passions devant leurs locaux sur le boulevard de Genève. Je vais bientôt reprendre mes activités de formateur/accompagnateur avec eux puisque le prochain événement est prévu pour le 1er octobre.
Excellente ambiance avec Sylvie que je rencontre pour la toute première fois, Jeanne et Patrick : c’est agréable de pouvoir bavarder ainsi tout en se dépensant physiquement. Patrick a le même âge que moi et nous avons plein de choses en commun, notamment un passé militaire et des valeurs très proches. Il a un physique de jeune homme car il fréquente assidument les salles de sport et dès le premier contact, on n’a cessé de se chambrer mutuellement. Il est très modeste et respectueux, ce qui ne l’empêche pas d’avoir un sacré sens de la répartie, le bougre, et ça me plait bien !