Même si la température a légèrement baissé, il fait toujours bien trop chaud pour rouler au-delà de 10 heures du matin. Je n’en avais pas particulièrement envie car depuis quelques jours, je ressens des douleurs dans les deux poignets et à la base des pouces mais Marie avait visiblement besoin de prendre l’air et m’a proposé une petite balade d’une quarantaine de kilomètres en VAE : je ne pouvais donc décemment pas décliner son invitation.
Pour changer un peu du SICOVAL, j’ai donc improvisé un petit parcours en privilégiant les passages en forêt, comme elle me l’a demandé. Sans trop lui annoncer la couleur à l’avance, j’aime bien l’amener sur des sentiers de plus en plus techniques tout en faisant bien attention de ne pas lui faire prendre trop de risques. Ce soir, après quelques sentiers qu’elle connaît maintenant très bien comme le chemin blanc du Parc de Malpas, celui de la Rivière Longue et celui de l’Huilerie, elle a eu droit à quelques petites innovations en bifurquant à gauche à la hauteur des Fountes en direction de Pin-Balma. Je n’ai cependant pas osé l’embarquer sur ce magnifique petit single track du côté de St-Jean de Laganne car il y a bien trop d’obstacles et surtout, elle déteste les ronces. Nous avons donc rejoint Mons par la route jusqu’à la tour de Monac pour aller chercher mon spot préféré, le petit sous-bois à proximité de Trinchant. Il y a quelques passages délicats et même quand c’est sec, les profondes ornières sont de véritables pièges quand on n’a pas la technique pour les franchir car c’est étroit et tortueux. Marie s’en est très bien tiré dans l’ensemble même si, par inattention, elle a bien failli tomber en touchant un arbre avec le cintre.
Ces petits ralentissements m’ont permis de prendre quelques photos pour immortaliser la sortie. Après avoir fait le tour complet du petit étang, nous avons traversé la Seillonne pour rejoindre ce chemin blanc qu’elle a déjà emprunté maintes fois. J’aurais volontiers continué tout droit jusqu’au Lac de Flourens mais Marie n’avait déjà plus que trois barres d’énergie sur sa batterie et la pente est assez sévère, ce qui lui aurait probablement fait consommer une barre supplémentaire. De plus, elle n’a pas d’éclairage et même si le soleil n’était pas encore couché, il nous restait encore un peu de chemin pour rentrer. Nous avons donc opté pour un retour par Pin-Balma et Montrabé. J’avais aussi très envie de tester le sentier de Souleilla de Clairac sur lequel je n’avais pas osé m’aventurer la semaine passée, de peur qu’il ne mène nulle part. Cette fois, après avoir étudié la trace qui m’a fait grimper jusqu’au Château de Clairac, je savais exactement où il menait mais il restait à vérifier qu’il est bien praticable et c’est les cas. Belle alternative donc pour éviter de grimper jusqu’au Château d’Aufrery ou à celui de Clairac dans la circulation.
Pour revenir sur Pin-Balma par le sud de la ville, comment ne pas passer par le superbe single track de Trinqua-Teulas ? Depuis que Thierry me l’a fait découvrir, je ne passe plus par la route, sauf un lendemain de pluie car quand c’est gras, c’est vraiment chaud. Une fois encore, Marie est passée sans encombre, non sans râler un peu en frôlant la végétation, assez dense par endroits.
Pour finir en beauté, nous sommes passés par la terrible petite côte qui mène au château d’eau de Montrabé mais avec l’assistance, c’est somme toute assez facile malgré 500 mètres entre 7 et 9%.
Marie m’épate un peu plus à chaque sortie : elle a vraiment beaucoup progressé en pilotage et je peux pratiquement l’emmener n’importe où, désormais. Elle tient également la distance et le dénivelé ne l’effraie pas le moins du monde, j’en veux pour preuve le parcours de 100 km du Grand Tour de Toulouse que nous avons effectué ensemble le 1er juin.