Marie avait besoin de faire la grasse matinée après une nuit de sommeil plutôt agitée et il faisait vraiment trop chaud pour rouler dans la journée. Nous sommes donc partis assez tard dans la soirée pour une petite balade en VAE totalement improvisée, comme c’est souvent le cas quand on se décide au dernier moment.
Les sentiers du SICOVAL m’inspirent bien en ce moment. Ils sont toujours balayés par les vents et de ce fait, ils sont presque toujours secs. Nous sommes donc retournés dans ce secteur où nous avons déjà roulé trois jours auparavant mais cette fois, au lieu de rouler le long des berges de la Saune jusqu’à Ste-Foy d’Aigrefeuille, nous sommes sommes sortis à la hauteur de St-Orens-de-Gameville pour rejoindre Auzielle par le magnifique chemin blanc de Monfalcou et celui de Plastron à l’Abiges, également très appréciés par Marie parce qu’ils sont très roulants et majoritairement à l’ombre. La piste cyclable qui mène à Auzielle est également très agréable car elle nous met totalement à l’abri de la circulation. Pour grimper au village, nous empruntons ensuite le Chemin Borde Petite et celui de Périole. C’est Thierry qui, parmi tant d’autres, m’a fait découvrir cet itinéraire lors d’une sortie avec Ô Gravel et depuis, je l’ai emprunté à maintes reprises, en solo ou avec Julien, Alain, Jean-Michel et probablement quelques autres que j’ai oublié. Nous rejoignons ensuite Odars par le Chemin de la Reynerie et la terrible Côte de Rembillot où les pourcentages dépassent 11% et où l’adhérence est relativement précaire. En gravel, ça pique mais en VAE, c’est beaucoup moins brutal et Marie me suit visiblement sans problème.
La trace de Thierry passe par Belberaud mais compte tenu de l’heure et de la distance déjà parcourue, je choisis d’emprunter la route de Revel pour rejoindre Fourquevaux. Elle est habituellement très passante mais en soirée et surtout parce que nous sommes en période de vacances, la circulation est beaucoup plus fluide. Je décide néanmoins de la quitter en prenant un chemin escarpé à travers champs qui mène jusqu’à Marensac. Je l’ai déjà emprunté une fois en gravel mais cela ne m’a pas empêché de prendre à droite un peu trop tôt et nous rendant compte qu’il ne menait nulle part, nous avons été obligé de rebrousser chemin et de grimper un peu plus haut. Tout cela pour retrouver la route de Revel à la hauteur de Borde Haute pour rouler jusqu’à Fourquevaux.
J’aurais volontiers continué par les fameux sentiers du SICOVAL mais en même temps, je sentais bien que Marie en avait un peu marre des chemins cabossés et j’ai choisi de rejoindre Préserville en empruntant de petites routes de campagne, totalement inédites en ce qui me concerne. Après tout, c’est aussi l’occasion de découvrir ce qui nous entoure et de retenir les plus beaux passages pour de prochaines sorties. Le coin semble très prisé par les cyclistes car nous en croisons un bon nombre, malgré l’heure tardive. La majorité sont cependant en vélo de route et, sans véritable surprise, assez peu répondent aux gestes de salutations. C’est tout de même curieux, ce fossé qui séparent les routards des adeptes d’autres pratiques, gravel inclus : est-ce parce qu’ils ont le nez dans le guidon et parce qu’ils ont les yeux rivés sur le compteur ou est-ce parce qu’ils ne considèrent pas les autres types de cyclistes ?
Nous rejoignons ensuite Lauzerville où je repère un petit marché aux fruits qui s’est installé à l’ombre de l’église : trop tentant pour ne pas s’y arrêter quelques instants avant de repartir en direction de Cayras avec le sac à dos rempli de fruits et avec nos bidons remplis de nectar d’abricots. Pour le fun, nous nous offrons même un petit sprint le long des berges de la Saune jusqu’à Balma Lasbordes et j’ai parfois du mal à suivre Marie dont le VAE dispose d’un moteur bien plus puissant que le mien. 2 ou 3 km/h avant que l’assistance électrique ne s’arrête, ça fait toute la différence et il est difficile de dépasser 27 ou 28 km/h sur du plat avec un vélo aussi lourd et des gros pneus qui collent à la route !
