Je suis un passionné
Je suis un passionné et des passions, j’en ai beaucoup !…
Depuis que j’ai cessé mon activité professionnelle, en août 2020, celle qui a véritablement pris le dessus sur toutes les autres, c’est le cyclisme. Je le pratique depuis mon adolescence et il semblerait que c’est mon papa, un autre passionné, qui m’a transmis le virus.
Premiers tours de roues
Aussi loin que remontent mes souvenirs d’enfance, j’ai toujours eu un vélo. Celui dont je me rappelle tout particulièrement, c’est ce magnifique demi-course de couleur champagne que mes parents et mes grands-parents m’ont offert à l’occasion de ma communion.
Avec les copains du quartier, on faisait notre petit Tour de France à nous, chacun s’identifiant à son champion préféré de l’époque. Les étapes ne dépassaient guère la trentaine de kilomètres et nos grands cols n’étaient en vérité que de modestes côtes, parfois même de simples faux plats montants. Un peu plus âgé et surtout mieux équipé qu’eux, je surclassais mes petits camarades et il était hors de question que mes rivaux me raflent le moindre trophée.
Plus tard, j’ai eu l’occasion de me confronter à un cycliste amateur de niveau régional et lors de l’ascension d’un véritable col vosgien, j’ai du me rendre à l’évidence : mon grand gabarit ne correspondait pas au profil de pur grimpeur que j’aurais aimé être. Cependant, tout comme mon père jadis d’après ce qu’on m’en a toujours dit, ce que j’aimais le plus, c’était de dévaler n’importe quelle pente à tombeau ouvert et pour descendre, il faut évidemment d’abord monter. C’est ainsi que j’ai commencé à prendre goût à la montagne.
Insatiable boulimie
Jeune adulte, avec l’un de mes premiers salaires, je me suis acheté un véritable vélo de course de marque PEUGEOT et dès que je le pouvais, j’enfourchais ma monture pour escalader tous les cols à ma portée, principalement en Alsace et dans les Vosges, parfois un peu plus loin.
J’ai très vite adhéré au club de l’entreprise qui m’employait pour me mesurer à mes collègues de travail et je n’étais pas peu fier de remporter quelques étapes et, dès ma première participation, la coupe destinée au lauréat du classement général final.
Cette même année, j’ai également rejoint le club cyclotouriste de Colmar au sein duquel j’ai participé à toutes les sorties qu’il organisait et j’ai ainsi pu élargir mon rayon d’action. J’ai notamment effectué quelques brevets AUDAX, de longues distances à allure constante derrière un capitaine de route, l’ascension du mythique Mont Ventoux et aussi le fameux BRV (Brevet de Randonneur des Vosges), un périple de près de 250 kilomètres dans les montagnes à vaches, franchissant une vingtaine de cols pour un dénivelé positif dépassant largement 4000 mètres.
Coup d'arrêt
Le jour de mon 29ème anniversaire, une terrible chute dans la descente d’un col à Orbey (68) m’a valu une profonde commotion cérébrale mais le petit séjour à l’hôpital n’a pas suffi à calmer mes ardeurs.
Cependant, lorsque j’ai quitté mon Alsace natale pour des raisons professionnelles et que je me suis installé en région parisienne, ma motivation a soudainement baissé et la course à pieds a progressivement pris le pas sur le cyclisme car elle m’a permis d’aérer quelque peu mon emploi du temps.
A cette même époque, une toute nouvelle forme de pratique importée des Etats-Unis une dizaine d’années plus tôt a mis du temps à se démocratiser sur notre continent. Chaque fois que j’en avais l’occasion, je ne détestais pas de prendre le large sur mon VTT.
En 1998, je suis parti pour la Suisse où j’ai travaillé plus de 12 ans et il n’y avait plus guère de place pour autre chose que mon métier et mes nouvelles responsabilités. Les spécialités helvétiques sont plutôt caloriques et le grand amateur de fromage que je suis a très vite pris de l’embonpoint.
Retour à mes premières amours
C’est seulement lorsque j’ai retrouvé Marie, mon épouse, à la fin de l’été 2010, qu’est revenue l’envie de remettre au sport afin de me délester de tous ces kilos superflus.
L’amour fait parfois faire des choses insensées et j’ai perdu bien plus de poids qu’il n’était raisonnable d’en perdre. A force de courir à l’excès, j’y ai laissé mes vertèbres et mes articulations, donc un retour à la case départ et à mes premières amours s’imposait car le cyclisme est moins traumatisant que la course à pieds.
J’ai commencé par remplacer mon vieux SCOTT obsolète par un LAPIERRE X-CONTROL 610 pour renouer avec le VTT. Le sol de la région est plutôt argileux et après quelques sorties sur terrain gras, j’ai pris conscience qu’il me faudrait également un vélo de route afin de pouvoir continuer à pédaler indépendamment de la météo et c’est ainsi que j’ai également acheté un VAN RYSEL RCR ULTRA CF 105. Tout dernièrement, après de mémorables vacances durant lesquelles j’ai sillonné les sentiers escarpés et caillouteux du Luberon en VTT à assistance électrique avec mon cousin Michel, je me suis offert un BMC SPEEDFOX AMP FOUR. C’est une autre façon de se faire plaisir sur deux roues et comme c’est toujours mieux à deux, j’ai également acheté une monture encore plus performante à Marie afin qu’elle puisse m’accompagner dans mes aventures aussi souvent qu’elle en a envie.
Nouveaux horizons
Depuis le mois de mars 2022, j’ai rejoint l’association Ô Gravel présidée par mon ami Thierry et depuis, je partage régulièrement ma passion avec plusieurs de ses membres, ce qui me permet, outre de rencontrer d’autres pratiquants les uns plus adorables que les autres, de découvrir des endroits magiques où je ne m’étais jamais aventuré auparavant.
Par ailleurs, j’ai passé l’agrément de l’Education Nationale pour être autorisé à encadrer des élèves dans le cadre de sorties à vélo, notamment ceux de l’école Georges Brassens de Lapeyrouse-Fossat dirigée par Thierry.
Je me suis également impliqué dans l’accompagnement de personnes en situation de handicap avec la fondation Marie-Louise, toujours en compagnie de Thierry avec qui je partage décidément bien des activités.
Enfin, j’ai aussi récemment racheté l’ancien vélo de gravel de Thierry (eh oui, encore lui !) après avoir vendu mon vélo de route à Julien, ce qui m’ouvre de nouveaux horizons.
Des projets plein la tête
Les années passent vite et, en ce qui me concerne, il y a belle lurette qu’il y a bien plus de bougies que de gâteau d’anniversaire, mais ça bouillonne toujours sous le casque et j’ai encore plein de projets en tête et je suis de plus en plus attiré par l’ultra distance.
En août 2023, en compagnie de mon ami Julien, j’avais prévu de rallier Colmar à vélo en partant de Toulouse, puis de séjourner un certain temps en Alsace pour escalader quelques cols Vosgiens et passer un moment en famille avant de retourner à Toulouse en solo en passant par le Jura, la Suisse et le Massif Central. Malheureusement, un événement imprévu m’a contraint à renoncer à moins d’une semaine du départ, obligeant du même coup Julien à se rabattre vers un plan B.
Ce périple de plus de 2500 kilomètres reste mon projet majeur et il me tient particulièrement à cœur. En effet, mes parents reposent tous deux dans le cimetière d’un petit village près de Colmar et il est un prétexte pour aller m’incliner sur leur tombe un 25 août, le jour de l’anniversaire de mon papa. Le cycliste qu’il était apprécierait certainement cette manière originale de lui rendre un hommage posthume : ce n’est donc que partie remise.
Quelques autres aventures sont également en cours de préparation mais il est encore trop tôt pour en parler et je les dévoilerai dans mon blog au moment opportun…